Où en est-on de la boucle fermée ?

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La recherche du maintien de la glycémie dans un intervalle proche de la normalité est aujourd’hui l’objectif déclaré de l’insulinothérapie, en particulier dans le diabète de type 1, tant pour prévenir le développement ou l’aggravation des complications de l’hyperglycémie chronique que pour assurer la sécurité au quotidien face au risque hypoglycémique. Un objectif additionnel est d’atteindre ce niveau strict de contrôle glycémique avec le moins de contraintes possibles, notamment en libérant autant que faire se peut le malade de la gestion permanente de sa thérapeutique. La mise au point du pancréas artificiel hospitalier dans les années 1970 a démontré la faisabilité du concept en termes d’efficacité et de sécurité. L’évolution vers un système miniaturisé ambulatoire présentant les mêmes performances est restée jusqu’à récemment un vœu pieux. Ce retard de concrétisation tient aux contraintes technologiques, mais également réglementaires imposées à un tel système pour qu’il soit acceptable tant par le malade que par la société. La période actuelle voit enfin arriver à maturation des dispositifs capables d’assurer une insulinothérapie en boucle fermée et compatibles avec une diffusion en routine dans un très proche avenir [1].

Le point sur les développements technologiques

Trois éléments clés ont été identifiés depuis longtemps comme nécessaires à une insulinothérapie en boucle fermée :

– un dispositif de perfusion d’insuline,

– un système de mesure continue de la glycémie,

– et un module de contrôle capable de commander la quantité nécessaire et suffisante d’insuline à perfuser à chaque instant pour établir et maintenir la glycémie dans une zone de sécurité.

Le tout doit être utilisable en ambulatoire, et donc compatible avec une activité sociale habituelle, et de façon prolongée.

Les pompes à insuline sont la composante qui a le plus progressé, en partie parce qu’elles apportent en elles-mêmes un moyen d’insulinothérapie plus performant, plus sûr et plus confortable, même si leur utilisation requiert une autosurveillance glycémique capillaire multiquotidienne. Leurs caractéristiques actuelles allient une bonne fiabilité mécanique et électronique, une maniabilité aisée, une source d’alimentation simple et durable, une capacité de stockage d’insuline suffisante, des cathéters de perfusion assez bien tolérés à canule déconnectable. La disponibilité des analogues de l’insuline[...]

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À propos de l’auteur

Département d’Endocrinologie, Diabète, Nutrition, CHU et Université de Montpellier et CIC INSERM 1001, MONTPELLIER.