Le monde antique
Il est nécessaire, avant toute chose, de préciser brièvement ce monde antique dans le seul but d’éviter d’interpréter les propos qui vont suivre comme une idéalisation, un modèle suprême, ce qui est souvent le cas de la part des philosophes, qui voient là une période dorée, voire enviable.
La colonne vertébrale économique de cette époque était la propriété foncière, le commerce et l’artisanat y étant fort peu développés. Cet aspect entraînait une hiérarchie marquée : il y avait les propriétaires, leurs familles, ceux qui travaillaient pour eux, et les autres, notamment les esclaves. Les cités représentaient ce que nous considérerions actuellement comme des nations, les guerres entre cités étaient fréquentes et les prisonniers devenaient les esclaves des vainqueurs. Le travail productif était méprisé, réservé aux esclaves, l’homme libre était l’homme libéré des contingences matérielles qui pouvait se consacrer aux activités nobles : la vie politique (participation active aux décisions concernant la cité) et la philosophie (cet aspect était très marqué en Grèce).
Ces deux aspects entraînèrent une évolution politique rapide et quasiment complète, tous les régimes politiques furent connus et éprouvés durant l’antiquité : la monarchie, l’aristocratie, la tyrannie, la démocratie, la république, la redistribution des biens à la communauté après confiscation …Il en fut de même pour la philosophie, ce fut une période durant laquelle la production philosophique atteignit un niveau jamais égalé.
Du fait des avancées techniques qui font partie de notre quotidien, il serait stérile de faire une comparaison avec le monde antique où la technique était absente. En revanche, l’homme n’a que fort peu évolué (ce qui est nullement péjoratif), vu l’étude qui a été faite durant cette période, il serait dommageable de ne pas en profiter.
La science selon Aristote
Sa définition repose sur trois aspects :
>>> Son objet
Elle porte sur le nécessaire, autrement dit sur ce qui ne peut pas être autrement (par exemple la somme des angles d’un triangle est de 180 °), le contraire du nécessaire est le contingent. Dans notre langage actuel, on retrouve cet aspect lorsque à propos d’un résultat, nous précisons « c’est mathématique » ce qui signifie que ça ne peut être autrement, il n’y a pas d’autre issue.
>>> Ses principes sont indémontrables
Par principe, Aristote entend ce que nous appelons axiomes, c’est-à-dire ce que nous admettons sans pouvoir le démontrer et qui servira de base aux démonstrations. De plus la science peut être enseignée.
>>> Sa différence spécifique
La[...]
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