Comment remplacer le dextropropoxyphène et le clonazépam en consultation ?

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Prise en charge des douleurs après l’arrêt du DXP

1. Dans les douleurs aiguës

Les recommandations 2011de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM, ex-Afssaps) préconisent dans les douleurs faibles à modérées d’optimiser la dose de paracétamol (4 g/j chez l’adulte et 3 g/j chez les sujets âgés), puis dans les douleurs modérées à intenses de passer à un AINS à dose antalgique en cure courte ou un opioïde faible (codéine, tramadol) et enfin à des opioïdes faibles ou forts dans les douleurs intenses [1] (fig. 1). Bien entendu, il est nécessaire d’évaluer de façon rapprochée la douleur pour modifier rapidement le traitement en cas d’inefficacité.

Le tramadol peut être prescrit avec des formes à libération prolongée (LP) 2 fois/j associées à des formes à libération immédiate (LI) en interdoses en cas de pics douloureux, sans dépasser la dose maximale de 400 mg/j.

Pour les opioïdes forts, il est préférable de réaliser une titration avec une association de formes LP et de formes LI en interdoses, et uniquement des formes LI et de faibles doses chez les sujets âgés, tout en prévenant systématiquement la constipation même en cure courte [2].

2. Dans les douleurs chroniques

Les recommandations de l’ANSM préconisent dans un premier temps de faire une nouvelle évaluation complète de la douleur : intensité de la douleur et ses différentes composantes (nociceptive et/ou neuropathique, composante affectivo-émotionnelle, socioprofessionielle, handicap), âge, terrain, comorbidités, traitements reçus et leur dose, attentes du patient, etc.

Les thérapeutiques de remplacement du DXP proposées par les recommandations sont le paracétamol à dose optimale et les opioïdes faibles, les AINS étant plutôt réservés aux poussées douloureuses inflammatoires, en cure courte, en raison de leur effets indésirables digestifs, cardiovasculaires et rénaux au long cours [1] (fig. 1). Cependant, les opioïdes faibles,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Rhumatologie et Unité de la Douleur, CHU Dupuytren, LIMOGES.