Importance du site de stimulation dans la resynchronisation biventriculaire

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L’insuffisance cardiaque est un problème majeur de Santé publique par l’importance de la population concernée et par ses conséquences socio-économiques. Cette pathologie, dont la prévalence progresse parallèlement à l’augmentation de l’espérance de vie (entre 2 et 3 % de la population à 65 ans), représente 2 % des dépenses totales de santé.

Malgré des progrès constants dans chacun des compartiments de la prise en charge de cette affection : pharmacologiques (inhibiteur de l’enzyme de conversion, bêtabloquants, antialdostérone), hygiéno-diététiques (réadaptation cardiovasculaire, régime alimentaire…), le pronostic reste sévère avec plus de 50 % de décès à 5 ans. Parmi les approches non pharmacologiques, le traitement par resynchronisation biventriculaire (RBiV) s’est récemment développé et fait maintenant pleinement partie de l’arsenal thérapeutique disponible et validé dans la prise en charge de cette affection.

La pertinence du traitement de l’insuffisance cardiaque par resynchronisation ventriculaire a été démontrée par plusieurs grands essais randomisés qui ont mis en évidence une baisse de la morbi-mortalité, une diminution du remodelage ventriculaire et un gain incontestable de la qualité de vie. Il figure parmi les recommandations internationales des principales sociétés savantes européennes et nord-américaines. Pourtant, ces études retrouvent toujours environ 30 % de patients qui ne sont pas améliorés après l’implantation. Ces patients sont considérés comme “non-répondeurs” au traitement. Compte tenu du mauvais pronostic spontané de ces patients insuffisants cardiaques sévères, des bénéfices potentiels attendus par la resynchronisation biventriculaire et également du coût engagé dans ce type de traitement, il est d’importance majeure de diminuer ce pourcentage de non-répondeurs au maximum.

Pour attendre cet objectif, trois stratégies ont été développées :

– meilleure sélection des patients avant implantation ;

– recherche du meilleur site d’implantation des sondes de stimulation. De plus en plus de données cliniques et expérimentales montrent que ce choix est capital. Différents facteurs[...]

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À propos de l’auteur

Université Bordeaux 2 Victor Segalen Hôpital Cardiologique du Haut Lévêque, CHU, BORDEAUX.