Œdème maculaire des OVR : savoir distinguer les causes possibles

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Avec la mise sur le marché de traitements spécifiquement indiqués pour les œdèmes maculaires compliquant les occlusions veineuses rétiniennes (implant de dexaméthasone [1], puis ranibizumab [2-3]), une tendance pourrait être de traiter le plus rapidement possible tout épaississement rétinien par un de ces deux traitements en injections intravitréennes [4], plus ou moins répétées ensuite selon la durée d’action du produit choisi. Pourtant, tous les épaississements rétiniens ne sont pas identiques, ni de même origine, et une analyse sémiologique fine permet d’en distinguer différents types, impliquant parfois des attitudes thérapeutiques différentes.

Macro-anévrysmes

Principalement au cours de l’évolution des occlusions de branche veineuse rétinienne (mais possibles aussi en cas d’occlusion de la veine centrale de la rétine), le plus souvent après plusieurs mois d’évolution, les remodelages microvasculaires peuvent entraîner la formation de véritables anévrysmes capillaires [5-6]. Suspectés en présence d’exsudats (mais ces derniers peuvent manquer), et le plus souvent au sein d’un épaississement localisé, ils sont difficiles à identifier à l’examen du fond d’œil. Par ailleurs, l’importance des diffusions empêche le plus souvent leur localisation en angiographie à la fluorescéine. L’angiographie au vert d’indocyanine (ICG) permet de les mettre en évidence, sous la forme de lésions arrondies hyperfluorescentes apparaissant dès les temps précoces, avec une visibilité maximale aux alentours de la 10e minute, lorsque la fluorescence du fond s’atténue tandis que persiste leur remplissage, sans diffusion (fig. 1). La mise à disposition d’un OCT spectral couplé à l’angiographie avec eye-tracking (Spectralis HRA-OCT) nous a permis de mieux décrire ces macro-anévrysmes (fig. 2) : ils apparaissent comme des lésions rondes siégeant dans les couches rétiniennes intermédiaires (contrairement aux vaisseaux, superficiels), le plus souvent au sein d’un épaississement focal, avec une paroi hyperréflective délimitant une lumière au contenu inhomogène, les distinguant d’un œdème intrarétinien [7].

Les macro-anévrysmes contribuant à la rupture focale de la barrière hématorétinienne et participant à l’entretien d’un œdème maculaire chronique, il est utile de les diagnostiquer, puisque leur photocoagulation ciblée peut participer à la résolution de l’œdème maculaire.

Pour réaliser ce traitement localisé,[...]

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