Pleuropneumopathie de l’enfant

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Un article canadien de 2008 [1] montre une augmentation de 463 % du nombre d’empyèmes chez les enfants âgés de 1 à 4 ans entre 1998 et 2003. Cette augmentation est liée pour les auteurs à l’amélioration des techniques d’imagerie, l’apparition de résistances aux antibiotiques et une prise en charge moins invasive des épanchements pleuraux réactionnels.

L’évolution physiopathologique se fait en trois temps [3] :

– la phase exsudative qui correspond à un épanchement plutôt réactionnel avec effusion de liquide dans l’espace pleural ;

– la phase fibropurulente avec accumulation de liquide dans l’espace pleural puis la formation de cloisons ;

– la phase fibreuse avec production de fibroblastes depuis la plèvre viscérale et pariétale rendant le liquide épais (empyème).

Diagnostic

>>> Clinique

Les signes cliniques ne sont pas spécifiques [4] : fièvre (100 % des cas), toux (très fréquente), signes respiratoires (dyspnée, expectorations, douleur thoracique, hypoxie), douleur abdominale. L’absence de douleur thoracique n’exclut pas une pleuropneumopathie [5]. L’auscultation pulmonaire est asymétrique avec le plus souvent une diminution du murmure vésiculaire.

>>> Biologique

Les examens biologiques mettent en évidence un syndrome inflammatoire biologique (augmentation de la CRP et de la PCT, hyperleucocytose à poly-nucléaires neutrophiles). Des hémocultures sont réalisées de façon répétée à la phase initiale afin de dépister une septicémie. Les marqueurs d’infection du liquide pleural sont l’aspect macro-scopique (pus), la prédominance de poly-nucléaires neutrophiles, le pH < 7,2, le taux de glucose dans la plèvre < 60 mg/dL et bien sûr la culture bactériologique.

>>> Radiologique

La radiographie du thorax (fig. 1) montre le plus souvent un infiltrat parenchymateux associé à un émoussement du cul-de-sac, voire un épanchement plus important. L’échographie pleurale (fig. 2) est rapide, peu onéreuse, non invasive pour confirmer la présence d’un épanchement pleural et pour repérer un point de ponction éventuel (diminution du risque de pneumothorax iatrogène par rapport à une ponction pleurale sans repérage [6-8]).

Le scanner thoracique n’a pas sa place en aigu [4]. Il sera[...]

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