Les uvéites antérieures herpétiques et cytomégaliques

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Les UA herpétiques se caractérisent par la survenue d’une iridocyclite habituellement liée à une réactivation d’un virus resté latent après une primo-infection.

Trois virus sont communément responsables de ces uvéites : le HSV, le VZV et le CMV. Bien que responsables de tableaux cliniques similaires associant une hypertonie oculaire à une atrophie irienne, ils gardent certaines différences notamment dans la sévérité de l’atteinte et son évolution, nous permettant ainsi de les distinguer, afin d’adapter le traitement (tableau I). La recherche virale par PCR sur prélèvement d’humeur aqueuse peut être très utile dans les formes atypiques et sévères.

Epidémiologie

Les UA herpétiques représentent 5 à 10 % de l’ensemble des uvéites [1, 2]. En France, elles occupent la deuxième place des UA après les UA rhumatismales. Par ailleurs, l’UA à HSV semble être la première cause d’UA virale, avec une nette prédominance du HSV-1 [3].

L’âge moyen de survenue de l’UA à HSV est situé entre 43 et 46 ans. Il est habituellement plus précoce par rapport à celui du VZV. Le sex ratio est homogène et l’atteinte est unilatérale dans 97 % des cas. [1-3].

La transmission de ces virus se fait par contact direct. L’infection primaire a lieu au niveau de la peau ou des muqueuses, et la latence se situe dans les ganglions trigéminés et lombo-sacrés. La primo-infection par le VZV donne la varicelle, et sa réactivation entraîne le zona.

Les facteurs déclenchant la réactivation du HSV et VZV sont le stress, le traumatisme, la chirurgie, l’hyperthermie et l’exposition aux rayons UV.

Le CMV a été individualisé récemment comme agent responsable d’UA, grâce notamment à la PCR. Sa prévalence serait encore sous-estimée et représenterait 22,8 % des UA hypertensives [4].

Les uvéites à Herpes Simplex Virus (HSV)

Il s’agit de la première cause infectieuse d’UA. L’atteinte uvéale se produit au cours d’une récurrence de la maladie et plus rarement lors de la primo-infection. Le virus rejoint la cornée et les structures uvéales par voie axonale à partir du site de latence ganglionnaire. L’uvéite est le plus souvent isolée, mais elle peut être associée à une kératite. L’inflammation serait en rapport soit[...]

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