Descartes rejette toute autorité et toute tradition pour user de la seule raison
Lorsqu’un philosophe écrit, il faut savoir le lire et le relire, Nietzsche précisait qu’il faut savoir ruminer l’écrit d’un philosophe.
1. Qu’est ce que l’autorité ?
Ce terme désigne en lui même une hiérarchie : d’une part, la personne qui exerce l’autorité, celui qui la possède, et d’autre part la personne qui s’y soumet (ce terme « soumettre » désigné par l’usage traduit cette différence et place l’obéissant en dessous de l’autre). Il existe une différence essentielle entre l’autorité et la simple persuasion où une personne va convaincre l’autre par la justesse de son raisonnement, les deux protagonistes étant placés sur un pied d’égalité, ou supposés tels. La troisième possibilité est l’exercice d’une « tyrannie » : l’un soumet l’autre à sa volonté par l’exercice de la force, il y à là obéissance forcée, différente de l’autorité où l’obéissance est consentie par celui sur qui elle est exercée.
L’autorité a été décrite initialement par Platon, en similitude avec l’autorité paternelle, celle du médecin, de l’enseignant ou du capitaine d’un navire. Cet aspect des choses parait naturel et souhaitable, le médecin a été soumis à l’autorité de ces maîtres, il possède lui même une autorité vis-à-vis de ses propres patients, ce qui lui permet d’exercer son art.
Pourquoi Descartes s’efforce t-il alors de lutter contre toute autorité ? La réponse « usuelle » que l’on trouve dans tout manuel d’histoire ou de philosophie est qu’à cette époque l’autorité, représentée essentiellement par les religieux et le pouvoir en place, reposait avant tout sur des croyances, et que l’intolérance allait par exemple jusqu’à [...]
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