Des équipes françaises ont évalué au cours de l’année 2010 le nombre d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque et leur coût [1]. A partir des données extraites du PMSI/MCO incluant toutes les hospitalisations pour insuffisance cardiaque comme diagnostic principal, le nombre annuel d’hospitalisations pour cette pathologie s’élève à 210 490, intéressant 160 092 patients du fait des hospitalisations multiples. La durée moyenne d’hospitalisation est longue de 9,6 jours. En moyenne, un insuffisant cardiaque nécessite 1,3 hospitalisation annuelle, soit un temps passé à l’hôpital de 12,7 jours. Pour 17,5 % de ces hospitalisations, les patients restent en moyenne 4,2 jours en unité de soins intensifs. La mortalité hospitalière est de 7,5 %. Après une hospitalisation, 20,6 % des patients ne peuvent retourner à leur domicile et sont dirigés vers des structures médicalisées. A partir d’un coût annuel moyen des hospitalisations pour insuffisance cardiaque qui s’élevait en 2009 à 4 500 e, le coût annuel des hospitalisations pour insuffisance cardiaque en France peut être estimé à un milliard d’euros.
Les deux types d’insuffisance cardiaque, à fraction d’éjection altérée ou préservée, sont à part égale à l’origine de ces hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Il faut donc s’attaquer à ces deux types de pathologies distinctes tant par leur physiopathologie que par leur traitement. Dans l’insuffisance cardiaque systolique, les effets de l’ivabradine sur les hospitalisations itératives pour insuffisance cardiaque ont été analysés à partir des données de l’essai SHIFT [2]. Chez les patients en rythme sinusal présentant une fraction d’éjection ≤ 35 % et une fréquence cardiaque ≥ 70 batt/min, hospitalisés dans les 12 mois précédents pour une aggravation de l’insuffisance cardiaque, l’ivabradine, après ajustement aux facteurs pronostiques classiques, diminue de 25 % l’incidence cumulée de toutes les hospitalisations pour insuffisance cardiaque par rapport au placebo. Concernant les hospitalisations itératives qui sont particulièrement fréquentes au cours de l’insuffisance cardiaque, l’ivabradine, qui réduit de 25 % le risque d’une première hospitalisation, diminue significativement de 34 % le risque d’une seconde hospitalisation et de 29 % le risque d’une troisième, et allonge le délai entre la 1re hospitalisation et la suivante (fig. 1). Ces données démontrent le caractère pérenne des effets bénéfiques de l’ivabradine qui prévient 93 hospitalisations pour 1 000 patients traités.
L’insuffisance cardiaque diastolique bénéficie depuis les dernières recommandations européennes d’une définition précise [3], exigeant la présence de symptômes typiques et de signes caractéristiques d’insuffisance cardiaque, une fraction d’éjection ≥ 50 % sans dilatation[...]
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