L’hyperandrogénie est une des anomalies endocriniennes les plus fréquentes, sa prévalence est estimée entre 5 à 10 % des femmes jeunes. Il s’agit de la production excessive d’androgènes d’origine ovarienne dans le cadre du syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK. C’est un désordre hormonal complexe qui a fait l’objet de consensus pour établir des critères diagnostiques [1], puis pour prendre en charge la fertilité [2]. L’origine est multifactorielle : de nombreux facteurs environnementaux sont impliqués, une prédisposition génétique semble être dominante, l’origine ethnique influence le type de comorbidité [3]. Son expressivité clinique se manifeste différemment selon l’origine ethnique et l’âge, rendant le diagnostic difficile chez les plus jeunes [4]. Le diagnostic de SOPK est notoirement hétérogène basé sur trois caractéristiques :
– un hirsutisme qui s’aggrave ;
– une oligo-aménorrhée persistante ;
– et des ovaires volumineux au-delà de 10 cm3 [5, 6].
Une obésité ou une prise de poids sont des facteurs prédisposant à une dysovulation, à l’installation d’une résistance à l’insuline, à une dyslipémie et à l’apparition d’un syndrome métabolique [7]. Tous ces éléments sont des comorbidités surexposant sur le long terme au risque cardiovasculaire [8].
Trois critères de diagnostic
1. Hyperandrogénie
L’hirsutisme correspond à un excès de la pilosité brune dans les zones androgénodépendantes : visage, tronc ligne ombilico-pubienne (score de Ferriman et Gallwey, (fig. 1 et tableau I). Il est la traduction clinique de l’hyperandrogénie biologique et très dépendant de la réceptivité cutanée et de l’ethnie : 60 % à 80 % des femmes américaines atteintes du SOPK présentent un hirsutisme contre seulement 20 % des Japonaises. L’excès d’androgènes peut aggraver l’acné en augmentant[...]
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