N’ayons pas peur…

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L’exercice de la médecine n’est pas aisé. Il faut prendre des décisions qui sont toujours importantes et parfois dans un délai très court. Plus encore, le nombre de critères sur lesquels reposent ces décisions augmente régulièrement, au point que notre formation initiale est rapidement obsolète. Une formation médicale continue est indispensable mais, même là, il est impossible de tout lire, écouter, connaître, et ce même si certaines informations peuvent être importantes pour guider une décision.

Dans ce contexte, les attaques médiatiques répétées contre l’usage de plusieurs médicaments peuvent ajouter à l’angoisse de certains médecins, au point qu’il apparaît clairement que certains d’entre eux viennent à des congrès en partie pour trouver une réassurance auprès de leurs confrères.

Les attaques

Pour les cardiologues, deux attaques récentes contre les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) ont constitué une nouvelle charge susceptible de les remettre en cause. Elles ont pu générer des réactions “étonnantes” telles celles de quelques médecins indiquant “Moi, je refuse de prescrire des NACO…”. Cette attitude relevant pour partie d’un mécanisme de défense en situation de dissonance cognitive, rend compte que ces attaques ont pu être vécues comme angoissantes car elles ont été largement relayées par la presse, tendant de nouveau à faire douter de la compétence des médecins auprès des patients. Quelles ont été ces deux attaques ?

>>> Mi-septembre, un Syndicat des jeunes biologistes – dans un pays où l’essentiel de la surveillance des AVK se fait dans des laboratoires de ville – a écrit à la ministre de la Santé une lettre ouverte complètement à charge contre les NACO pour lui demander de faire en sorte que ces traitements aient des indications les plus restreintes possibles. On ne peut que s’interroger sur un éventuel conflit d’intérêts entre cette requête et la diminution potentielle des demandes d’INR qui devrait suivre l’augmentation de prescription des NACO. Ce d’autant qu’un rapport récent de l’Inspection générale des finances a considéré que le chiffre d’affaire annuel des 4 000 laboratoires français, qui était en 2012 de 4 milliards d’euros, devrait être amputé de 700 millions d’euros entre 2013 et 2017…

>>> Plus encore, mi-octobre, un avocat bordelais a organisé une conférence de presse pour annoncer publiquement qu’il[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.