L’hypertension artérielle (HTA) est le principal pourvoyeur d’accident vasculaire cérébral (AVC) [1]. Ce facteur de risque est modifiable par des traitements. L’indication de débuter un traitement dépend du niveau de pression artérielle systolique (PAS) moyen, obtenu sur plusieurs mesures, et du risque global du patient. Le choix du traitement dépend de l’histoire médicale du patient. Les dernières recommandations ne font pas de préférence de classe en termes de choix pour la protection cérébrale, l’essentiel étant le contrôle tensionnel [2].
La publication d’études comme ASCOT-BPLA ont montré un effet de classe dans la protection cérébrale. En effet, la randomisation de deux groupes thérapeutiques – amlodipine ± perindopril et aténolol ± diurétiques thiazidiques – a montré une meilleure efficacité de l’amlodipine à niveau tensionnel égal [3]. Cet effet de classe a soulevé beaucoup de questions, remettant en cause le rôle du niveau de pression artériel systolique moyen. Un autre paramètre pourrait mieux refléter le niveau de risque résiduel d’un patient que la PAS moyenne, la variabilité tensionnelle intervisite. Ce sont les travaux de P. Rothwell et son équipe qui ont souligné le fort potentiel de ce paramètre.
Les travaux de P. Rothwell et son équipe
L’étude de plusieurs cohortes de patients ayant fait un accident ischémique transitoire (AIT) a permis de s’orienter vers d’autres paramètres que la PAS moyenne. Ces paramètres sont les valeurs de PAS les plus élevées, la variabilité intervisite et la variabilité intervisite résiduelle sous traitement [4].
En faisant des analyses post-hoc sur quatre études randomisées (l’UK-TIA, l’étude européenne Stroke Prevention Study, la Deutsche TIA et l’étude ASCOT-BPLA), il semblerait exister un lien fort entre la variabilité tensionnelle intervisite, ou la valeur maximale de la pression systolique, ou encore la variabilité intervisite résiduelle sous traitement en relation avec le risque d’AVC [5].
En s’intéressant plus particulièrement à ASCOT-BPLA, où 19 257 patients hypertendus de 40 à 79 ans ont été randomisés à un bras amlodipine ± perindopril ou à un bras aténolol ± bendrofluméthiazide, on constate :
>>> La variabilité intervisite de la PA systolique semble plus performante[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire