Les pathologies d’expression cutanée sont nombreuses chez le voyageur international. Parmi celles-ci, les éruptions fébriles d’origine infectieuse (tableau I) doivent retenir l’attention car certaines peuvent entraîner des complications immédiates et à plus long terme en cas de retard diagnostique et donc thérapeutique.

Démarche diagnostique

La démarche diagnostique doit, une fois l’analyse sémiologique initiale faite, faire préciser le(s) pays visité(s), les dates de séjour (importantes au regard des périodes d’incubation [tableau II]). Le contexte épidémiologique du (des) pays visité(s) doit parallèlement être apprécié (en consultant notamment le site de l’Institut national de Veille Sanitaire : http://www.invs.sante.fr/). L’interrogatoire analysera les zones de séjour dans le pays concerné (zones urbaines, zones rurales, zones de baignade).

La notion de piqûres par des moustiques ou des tiques sera utile à noter. Le type de nourriture consommée, la notion de blessure sont également importants à considérer de même que l’état des vaccinations au départ. Les antécédents du patient devront être notés parallèlement, car certaines comorbidités peuvent constituer des risques pour des formes graves : immunosuppression, diabète, déficit en G6PD, insuffisances viscérales (hépatiques, cardiaques, rénales).

L’examen clinique, en dehors de quelques pathologies spécifiques, oriente rarement le diagnostic à lui seul car les symptômes sont souvent peu spécifiques : exanthème, fièvre, arthralgies, myalgies, altération de l’état général. La recherche attentive d’une escarre d’inoculation orientera vers une pathologie transmise par une tique (ne pas oublier de la rechercher au niveau du cuir chevelu, surtout chez l’enfant). Dans tous les cas, la recherche rapide de signes de gravité est indispensable : purpura, hémorragies muqueuses, troubles respiratoires, troubles neurologiques, hypotension, ictère, ulcérations muqueuses.

Pathologies[...]

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