Les implications et lacunes d’un texte de recommandations : l’exemple de l’aspirine en prévention primaire chez les diabétiques

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Malgré cela, il arrive qu’une succession d’éléments conduise à promouvoir une pratique non validée, et donc peut être dangereuse. Plus encore, il arrive que cette pratique, qui pourrait être dangereuse, soit paradoxalement encouragée par des agences officielles (CNAMTS, HAS) alors que, paradoxe encore plus surprenant, une de ces agences officielles (HAS) n’a pas autorisé la prise en charge par la collectivité nationale des frais inhérents à cette pratique…

Un enchaînement de mécanismes est à l’origine d’un imbroglio sanitaire et juridique dont la victime physique et psychologique peut être le patient, et la victime psychologique le médecin confronté à des données contradictoires.

La recommandation ayant pour objectif la prescription de l’aspirine en prévention cardiovasculaire primaire chez le patient diabétique illustre les incohérences d’un système où des recommandations peuvent… ne pas être très recommandables.

L’aspirine en prévention primaire chez le diabétique : une recommandation non fondée

En 2006, comme en 1999 et comme en ce début d’année 2014, il n’y a et il n’y avait aucune preuve que l’aspirine a une balance bénéfice/risque favorable en prévention cardiovasculaire primaire, notamment chez les diabétiques de type 1 ou 2. Plus encore, et sans en avoir évalué les risques éventuels, la méta-analyse de l’Antithrombotic Trialists’ Collaboration (ATC) parue en 2002, montrait une absence de bénéfice clinique cardiovasculaire de l’aspirine chez les diabétiques.

Or, en 2006, la HAS et l’AFSSAPS proposaient une actualisation des recommandations professionnelles de 1999 pour le[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.