Nouvelles techniques d’étude de la fonction ventriculaire gauche

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Il y a, entre autres, une indication où l’évaluation de la fonction du ventricule gauche revêt un intérêt tout particulier : celui de la surveillance des traitements anticancéreux. Il y a en effet les anthracyclines et/ou de nouvelles molécules qui, dans le traitement du cancer du sein, peuvent par exemple avoir des effets délétères sur la fonction du ventricule gauche (anthracycline et herceptine). Le cardiologue est alors confronté à des examens successifs à la recherche d’une dysfonction du ventricule gauche.

La méthode de suivi de référence est celle de la fraction d’éjection du ventricule gauche. Il y a eu le mode  M, l’appréciation visuelle, puis le Simpson biplan qui a la faveur des recommandations actuelles [1]. Pourtant, le suivi des médicaments anticancéreux justifiera l’utilisation d’outils de quantification de la fonction du ventricule gauche qui se caractériseront par la meilleure répétabilité et reproductibilité possible.

Ainsi, l’appréciation visuelle mais aussi la méthode de Simpson biplan posent le problème de variabilité qui, dans la routine clinique, approche les 20 %, en particulier en cas de bloc de branche ou d’échogénicité médiocre.

Il faudrait donc avoir recours, certes à cette méthode qui reste celle recommandée (la fraction d’éjection), par la méthode de Simpson biplan en utilisant des boucles apicales 4 et 2 cavités, en effectuant un contourage manuel considérant les piliers mitraux, l’endocarde et ses irrégularités comme faisant partie de la cavité et non de la paroi (fig. 1 : Simpson manuel et automatique).

Il y a cependant, en 2014, une justification à ne pas se limiter, en particulier dans le cadre du suivi des traitements anticancéreux, à cette fraction d’éjection 2D manuelle [2, 3]. Il peut être envisagé :

– la fraction d’éjection semi ou totalement automatique à partir des images 4 et 2 cavités 2D, toujours en appliquant la méthode de Simpson. Cette méthode nécessite une bonne qualité d’image et fait appel à un contourage automatique de l’endocarde qui, s’il est suffisant pour le calcul de la fraction d’éjection, sous-estimera les volumes. Le niveau de validations de ces outils automatiques ou semi-automatiques selon les marques, reste très limité. Nous l’envisagerons donc plus comme un “garde-fou” que comme une méthode de premier choix ;

– la mesure fraction d’éjection 2D peut être facilitée par l’opacification de la cavité ventriculaire gauche. Comme illustré dans la fig. 2, l’opacification de la cavité ventriculaire en facilitera le contourage.

Nous sommes en droit d’utiliser cette approche si plus de 2 segments sur 17 ne sont pas visibles en imagerie -d’harmonique conventionnelle.

Plus innovant et pertinent si nous retenons les études les plus récentes : la fraction d’éjection mesurée à partir d’acquisitions[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, CHU Pontchaillou, RENNES.