Nouvelles perspectives dans le traitement anticoagulant par voie orale

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Lecture critique et enseignements des grands essais sur les AOD dans la FA

Après avoir passé en revue les études RE-LY, ROCKET-AF et ARISTOTLE, le Pr P.G. Steg a présenté l’étude ENGAGE AF-TIMI48 [1], consacrée au dernier venu sur le marché des AOD : l’edoxaban. Cet essai multicentrique, en double aveugle, a inclus 21 105 patients en FA à risque modéré ou élevé (CHADS2 ≥ 2). Les patients étaient randomisés pour recevoir soit de la warfarine, soit de l’edoxaban à la dose de 30 ou 60 mg en une prise par jour (dans chacun de ces 2 bras, la dose d’edoxaban pouvait être réduite de moitié soit 15 ou 30 mg/j si le patient présentait un poids inférieur ou égal à 60 kg, une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 50 mL/min, ou prenait simultanément un inhibiteur de la PgP). à l’issue d’un suivi médian de 2,8 ans, le pourcentage annuel d’événements concernant le critère primaire (nombre d’AVC ou embolies systémiques) était de 1,50 % avec la warfarine, de 1,18 % avec la forte dose d’edoxaban et de 1,61 % avec la faible dose. Les deux doses d’edoxaban ont satisfait le critère de non infériorité, même si les AVC semblaient un peu plus nombreux avec la dose de 30 mg mais de manière non statistiquement significative.

Au-delà du critère primaire, l’edoxaban permet une réduction du risque d’AVC hémorragiques avec un hazard ratio de 0,54 pour la forte dose d’edoxaban (60/30 g/j) et de 0,33 pour la faible dose (30/15 mg/j). Concernant les hémorragies majeures, les deux doses d’edoxaban faisaient significativement mieux que la warfarine. On retrouve par ailleurs le même phénotype hémorragique qu’avec les autres nouveaux anticoagulants, notamment une augmentation des saignements digestifs avec la forte dose. Une diminution de ces saignements digestifs était néanmoins notée avec la faible dose.

Une méta-analyse ayant regroupé les 71 683 patients inclus dans les études menées avec les quatre AOD (RE-LY, ROCKET-AF, ARISTOTLE et ENGAGE AF-TIMI 48) a récemment été publiée dans le Lancet [2]. Elle confirme les bons résultats des AOD. Ceux-ci présentent un rapport bénéfice/risque favorable, avec une diminution significative des AVC et des embolies systémiques,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, Hôpital Cochin, PARIS.