Critique de la méthode

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Un tel mode de pensée, qui concerne l’absolu et l’évidence ou l’indiscutable, présente les mêmes caractéristiques qu’une pensée  divine ! Ce qui ne lasse pas de  surprendre de la part de scientifiques.

Cet article se propose de montrer, qu’outre la méthode utilisée qui ne reste finalement qu’une méthode, son utilisation systématique peut constituer un frein à l’évolution de la science.

Des références historiques vont être évoquées, ce qui implique quelques définitions 

L’empirisme est actuellement défini par opposition au déterminisme : telle attitude thérapeutique est considérée comme empirique quand elle prend sa source dans une habitude ou dans l’expérience, et cela sans connaître la raison de l’efficacité du traitement entrepris. Jusqu’au 20e siècle, une science empirique était synonyme de science expérimentale, car concernant des faits concrets, par opposition à d’autres sciences telle la philosophie.

Causalité et nécessité reflètent la même chose, vue sous un angle différent : les causes (ou déterminants) du débit cardiaque sont la fréquence cardiaque et le volume d’éjection systolique. Le débit cardiaque suppose nécessairement fréquence et volume d’éjection systolique.

En appliquant la méthode statistique comme « outil » de vérité, nous mettons en pratique la philosophie de Hume que l’on peut exposer de la manière suivante 

L’origine de nos idées vient de ce que l’on peut observer dans la nature. Par exemple, l’effet Doppler ou transmission d’ondes peut être assimilée à des vagues produites à la surface de l’eau après la chute d’une pierre.

Les liaisons (ou connexions) entre ces idées sont de trois ordres : la contiguïté, la simultanéité, et la plus forte des trois : la causalité. Cette causalité, ou connexion nécessaire, ne vient nullement de notre raison, de nos raisonnements, mais uniquement de l’habitude crée par la répétition d’un phénomène, d’un fait. Si je suis sûr que le soleil se lèvera demain, ce n’est nullement par la connaissance des lois de Newton et encore moins de celles d’Einstein, c’est uniquement par l’habitude. L’expérience, selon Hume, c’est à dire la confrontation à la répétition du même fait, va entraîner  la plus ou moins grande conviction et par là-même la certitude sur la survenue et les conditions de survenue de ce fait dans l’avenir. Hume s’interroge sur l’origine de nos connaissances. Il situe dans l’esprit, et non dans les choses, le lien de nécessité.

Claude Bernard précisera ce qu’il entend par « les faits »

« C’est un fait, un fait brut, répète-t-on souvent, il n’y[...]

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À propos de l’auteur

M. GENEVES Cardiologue, PARIS