Imagerie par IRM et scanner : quoi de neuf  ?

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Pour cette stratification du risque, l’utilisation de l’IRM de stress est supportée par une étude de 815 patients démontrant une forte association entre la mise en évidence d’une ischémie inductible en IRM et la survenue d’événements cardiaques majeurs [2]. Cette relation est claire à la fois chez les patients ayant une coronaropathie suspectée, ainsi que chez les patients symptomatiques ayant une coronaropathie connue. Dans cette étude, l’IRM de stress a permis de reclasser précisément le risque d’événements coronaires chez 91,5 % des patients ayant une probabilité prétest intermédiaire (65,7 % intermédiaire bas, 25,8 % intermédiaire élevé) avec les modifications correspondantes des taux d’événements coronaires observés (0,3 et 4,9 %/an pour les patients ayant un risque post-test faible vs un risque post-test élevé, respectivement).

Dans une méta-analyse reprenant 19 études et incluant un total de 11 636 patients, Lipinski et al. rapportent que les patients présentant une ischémie inductible en IRM de stress ont un taux plus élevé de survenue d’infarctus du myocarde (risque relatif [RR] : 7,7 ; p = 0,0001), de décès d’origine cardiovasculaire (RR : 7,0 ; p = 0,0001) et du critère combiné (RR : 6,5 ; p = 0,0001), par comparaison avec les patients ayant une IRM négative [3] (fig. 1). La présence de lésions de rehaussement tardif au gadolinium est également associée de manière significative à un pronostic défavorable (fig. 2).

Ces données montrent que l’IRM de stress a une valeur pronostique similaire à celle démontrée pour la scintigraphie myocardique de stress ou l’échocardiographie de stress. De nombreux travaux ont bien montré qu’une IRM de stress négative est associée à des taux de survenue d’événements coronariens très faibles (< 1 %/an pour infarctus et décès).

D’autres études récentes apportent des informations venant conforter l’excellente valeur diagnostique de l’IRM de stress. Ainsi, l’équipe de Leeds a comparé la performance diagnostique de l’IRM de stress chez les hommes et les femmes, en reprenant la cohorte de l’étude CE-MARC [4, 5]. Cette étude a montré la supériorité de l’IRM de stress par rapport à la scintigraphie myocardique de stress chez plus de 700 patients symptomatiques ayant une suspicion d’insuffisance coronaire (prévalence de la maladie coronaire 39 % à la coronarographie).[...]

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À propos de l’auteur

Institut Cardiovasculaire Paris Sud Service d’Imagerie Cardiovasculaire par Résonance Magnétique et Scanner Hôpital Privé Jacques Cartier, MASSY.