3. LA PRE CHARGE (5, 6, 8, 9)
A. La loi de la pré charge, la loi de Frank-Starling (1, 2, 5, 8)
« L’énergie mécanique libérée lors du passage de l’état de repos à l’état contracté dépend de la surface chimiquement active, c’est à dire de la longueur de la fibre musculaire ». En d’autre terme le volume d’éjection systolique dépend de la longueur initiale de la fibre, ou du volume télé-diastolique (VTD) (Figure 8).
Cette loi est souvent représentée par des courbes dites de fonction ventriculaire où la pression télé-diastolique (PTD) remplace le VTD. Notons cependant que la relation PTD/VTD n’est pas linéaire, elle reflète la rigidité de la chambre ventriculaire en diastole, c’est à dire du rapport des variations de volume et des variations de pression (∆V/∆P) (cf chapitre IV).
B. Bases ultra structurales de la relation de Starling (1, 2)
La longueur du sarcomère pour laquelle la force développée est maximum est de 2.2 μm, cette longueur correspond à une interaction optimale entre l’actine et la myosine. En deçà de 2 μm, les filaments fins se chevauchent, au delà de 3.75 μm, ils sont totalement disjoints du filament épais, dans les deux cas la force développée décroît voire s’annule. (Figure 9).
C. Mécanismes en jeu dans la loi de Starling (5)
L’augmentation du volume d’éjection avec la longueur initiale dépend de deux mécanismes : la force développée augmente et l’amplitude du raccourcissement augmente également, la longueur finale reste la même que sans étirement.
La force se développe donc plus tôt : il y a diminution du temps entre la stimulation et la contraction. De même la vitesse de raccourcissement initiale est plus élevée, mais la pente de décroissance de la vitesse est la même que sans étirement.
Le fait que des modifications de pré charge ne modifient pas la pente de décroissance de la vitesse a une conséquence importante : à tout instant la vitesse de raccourcissement ne dépend que de la longueur de la fibre à cet instant et non de la longueur initiale comme le montre la courbe Vitesse / Longueur (Figure 10).
Ainsi donc le muscle qui est étiré se contracte plus tôt que le muscle non étiré, sa vitesse initiale de raccourcissement est plus élevée, mais la décroissance de cette vitesse et la longueur finale est la même que le muscle non étiré.
L’augmentation[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire