L’angioscanner coronaire ou coroscanner, apparu aux débuts des années 1990, a connu un très important développement clinique, et se positionne actuellement comme une technique fiable d’étude non invasive des coronaires chez les patients à risque faible ou intermédiaire de coronaropathie et présentant une douleur thoracique suspecte d’angor. De nombreuses études et recommandations internationales ont souligné sa très bonne valeur prédictive négative permettant d’exclure avec confiance une maladie coronaire [1].
Exclure une coronaropathie
La découverte d’une cardiomyopathie dilatée (CMD) ou d’une insuffisance cardiaque (IC) systolique sans étiologie évidente impose de vérifier l’état du réseau coronaire afin de ne pas méconnaître une cardiopathie ischémique responsable d’une dilatation ou d’une dysfonction ventriculaire gauche [2]. La coronarographie invasive a longtemps été l’examen de référence pour étudier les coronaires devant une CMD. Plusieurs études ont toutefois montré que le coroscanner (avec injection d’iode) pouvait remplacer avantageusement la coronarographie chez des patients porteurs d’une CMD et sans cause ischémique évidente [3-6].
La forte valeur prédictive négative du coroscanner permet en effet d’exclure une coronaropathie avec une forte probabilité et d’éviter une coronarographie invasive, source de complications rares mais potentiellement graves. Le scanner est par ailleurs sensible dans la détection de lésions coronaires, même si l’évaluation précise de leur sévérité est souvent difficile du fait des calcifications. Il est par ailleurs à noter que plusieurs travaux ont montré qu’un score calcique nul permettait d’exclure avec une forte probabilité la présence d’une coronaropathie chez des patients porteurs d’une CMD [7]. Les recommandations actuelles considèrent donc que le coroscanner est un examen utile dans le bilan d’une CMD, ou d’une insuffisance cardiaque systolique sans cause évidente chez des patients à risque faible ou intermédiaire de maladie coronaire [8, 9].
Myocarde et cavité cardiaque
Outres les coronaires, le scanner cardiaque fournit par ailleurs une imagerie anatomique précise du myocarde ventriculaire gauche et de la cavité cardiaque. Certaines étiologies de CMD comme une cardiopathie de non compaction peuvent parfois être suspectées, le scanner visualisant bien les trabéculations[...]
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