L’insuffisance cardiaque est une maladie dont la prévalence augmente au fil des ans dans le monde occidental [1]. De nombreux et remarquables progrès thérapeutiques ont permis une amélioration de la survie des patients insuffisants cardiaques les plus sévères : médicaments, angioplastie coronaire, chirurgie cardiaque valvulaire et/ou de revascularisation, prise en charge rythmologique (pacemaker, défibrillateur, resynchronisation…). Au stade ultime de la maladie, la transplantation cardiaque demeure, à ce jour, le traitement de référence. Malheureusement, nous ne disposons pas de suffisamment de donneurs pour satisfaire les besoins des receveurs placés sur liste d’attente. Il existe actuellement plus de 2 receveurs en France pour 1 donneur, avec des disparités d’attente selon les régions, les gabarits et les groupes sanguins qui sont notables.
Parallèlement au développement de la transplantation cardiaque, voici quelques décennies, l’assistance circulatoire mécanique de longue durée s’est également développée. Ces dispositifs d’assistance circulatoire permettent aux patients de survivre en attendant un éventuel greffon cardiaque, voire de pallier à l’impossibilité de greffe en cas d’implantation permanente et définitive. Nous présentons ici les principaux succès et échecs de l’assistance circulatoire mécanique de longue durée, stratégique thérapeutique dont l’essor est notable dans le milieu cardiologique depuis une dizaine d’années environ maintenant.
Principes et présentations des différents dispositifs
L’assistance circulatoire mécanique de longue durée est une stratégie envisageable chez l’insuffisant cardiaque grave et sévère, le plus souvent réfractaire au traitement médical optimal. Il s’agit de rétablir un débit cardiaque et une circulation sanguine compatible avec la survie du malade et la préservation des différents organes. Cette approche peut être envisagée avec, comme objectif final, une récupération myocardique éventuelle, lorsque celle-ci peut être encore espérée. Il ne s’agit pas de l’indication la plus fréquente d’assistance circulatoire mécanique de longue durée. On préfère, dans cette indication précise, mettre en place d’autres dispositifs temporaires de type ECMO ou Impella. Seuls les dispositifs d’assistance ventriculaire doivent être utilisés si on espère une récupération myocardique,[...]
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