Chirurgie précoce ou surveillance attentive d’une insuffisance mitrale par prolapsus chez un patient asymptomatique

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Parmi les valvulopathies, l’insuffisance mitrale (IM) est celle dont la prévalence est la plus élevée. Celle-ci augmente nettement avec l’âge [1]. On distingue l’insuffisance mitrale primaire, organique, liée à une pathologie d’un ou plusieurs élément(s) de l’appareil valvulaire mitral, et l’insuffisance mitrale secondaire, liée à un remodelage du ventricule gauche (VG), qui entraîne un défaut de coaptation des feuillets valvulaires par des forces de traction accrues et des forces de fermeture réduites. En l’absence d’étude randomisée, la plupart des recommandations actuelles ont un niveau d’évidence C, puisqu’elles ne se basent que sur l’opinion d’experts, d’études rétrospectives ou d’études prospectives incluant un nombre limité de patients. Pour l’insuffisance mitrale primaire, 88 % des recommandations ont un niveau d’évidence C [2].

Avant de proposer au patient une intervention pour traiter son IM par prolapsus, plusieurs questions doivent être résolues :

  • l’insuffisance mitrale est-elle sévère ?
  • le patient présente-t-il des symptômes ?
  • les symptômes sont-ils liés à la maladie valvulaire ?
  • quelle est l’espérance de vie du patient et avec quelle qualité ?
  • le bénéfice attendu de l’intervention par rapport à une surveillance attentive l’emporte-t-il sur le risque de cette intervention ?
  • l’expertise chirurgicale est-elle optimale pour cette intervention ?

Indications chirurgicales dans l’IM primaire sévère

Plusieurs études ont démontré une mortalité postopératoire plus élevée[...]

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À propos de l’auteur

Université de Liège, Service de Cardiologie, CHU Sart Tilman, LIÈGE, Belgique.