À quels patients proposer une ablation en première intention ?

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Le terme d’ablation est utilisé en rythmologie pour décrire un traitement physique, non médicamenteux, visant à détruire la ou les zones de myocarde indispensables à l’initiation ou à la pérennisation d’un trouble du rythme. Après les premières fulgurations de la conduction atrio-ventriculaire au début des années 1980 et l’émergence de la radiofréquence, toutes les arythmies sont aujourd’hui accessibles à un geste d’ablation endocavitaire. Cependant, les taux de succès et de complications ne sont pas les mêmes pour chaque type d’ablation. En raison de ces différences de rapport bénéfices/risques, l’ablation n’aura pas la même place dans la stratégie de prise en charge des arythmies.

En nous basant à la fois sur les nombreuses recommandations publiées et sur notre pratique courante, nous allons, en fonction de chaque indication (tableau I), essayer de faire le point sur les situations dans lesquelles il convient, ou encore dans lesquelles il est licite, de proposer l’ablation en première intention.

Ablation de la conduction atrio-ventriculaire (du “nœud AV”)

Cette ablation a pour objectif le contrôle de la réponse ventriculaire en cas de fibrillation atriale (FA) ou autres tachycardies atriales non contrôlées. Les recommandations sont très claires : l’ablation ne doit pas être envisagée (classe III) en première intention [1]. C’est seulement en cas de fréquence non contrôlable pharmacologiquement, de traitement non toléré et dans les situations d’échec des stratégies de maintien en rythme sinusal pharmacologique ou invasives que ce type d’ablation doit être proposé (classe IIa) [1, 2].

Il y a cependant une situation dans laquelle[...]

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À propos de l’auteur

MCU-PH, Paris Cardiologie - Hôpital Lariboisière