La prévalence des maladies valvulaires ne cesse de croître du fait de l’allongement de l’espérance de vie et du vieillissement de la population dans le monde en général et en Occident en particulier. Malgré les progrès techniques chirurgicaux et percutanés pour le traitement des maladies valvulaires, ces dernières peuvent affecter la fonction ventriculaire systolique et la fraction d’éjection gauche à court, moyen et long terme.
L’échographie cardiaque est le meilleur examen pour évaluer, non seulement les mécanismes et la sévérité des valvulopathies gauches, mais aussi l’impact de ces dernières sur les dimensions et la fonction du ventricule gauche (VG). De plus, les nouvelles techniques échocardiographiques d’analyse de déformation myocardique, en particulier l’imagerie par speckle tracking, permettent d’analyser la fonction systolique du VG, rendant possible la détection beaucoup plus précoce d’anomalies de contraction, c’est-à-dire avant la baisse de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG). L’étude du strain est particulièrement intéressante chez les patients porteurs de valvulopathies, qui restent longtemps asymptomatiques et altèrent leur
fonction VG à bas bruit alors même que la FEVG reste préservée.
La réponse du VG est variable selon l’ancienneté de la valvulopathie et le type d’atteinte valvulaire (sténosante, régurgitante ou mixte), voire selon la présence de valvulopathies multiples. L’âge, les comorbidités (diabète, hypertension) et la présence d’autres atteintes cardiaques, notamment la présence d’une coronaropathie associée, jouent un rôle important dans la réponse globale du VG.
La sténose aortique reste l’atteinte la plus fréquente (5 à 7 % chez les sujets de plus de 65 ans), suivie par l’insuffisance mitrale (IM) primaire ou secondaire, puis l’insuffisance aortique (IA) dégénérative ou par bicuspidie et, enfin, la sténose mitrale (qui a quasiment disparu dans nos pays mais reste la valvulopathie la plus fréquente et un gros problème de santé publique dans les pays en voie de développement avec 345 décès par an et 34 millions de personnes atteintes de valvulopathies rhumatismales dans le monde). La prévalence des polyvalvulopathies adressées pour chirurgie cardiaque a été estimée autour de 20 % selon un registre européen publié en 2003 mais celui-ci sous-estime probablement leur prévalence car seuls les cas opérés, donc jugés sévères, ont été comptabilisés.
Julien Magne décrit, dans le premier article de ce dossier, l’impact des différents types de sténose aortique sur le VG et insiste sur le fait qu’une diminution de la FEVG en dessous de 50 %, même chez un patient asymptomatique, doit déjà être considérée comme un signe d’altération[...]
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