Insuffisance aortique et fonction ventriculaire gauche

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La fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG), largement utilisée en pratique clinique (fonction pompe du VG), définie par le rapport entre le volume d’éjection et le volume télédiastolique (VES/VTD) est souvent assimilée à tort à la fonction systolique VG (fonction muscle ou contractile) [1]. Lorsque la fonction contractile du VG est altérée, la fonction VG reste déprimée, même après correction valvulaire. Une FEVG < 60 % en présence d’une insuffisance mitrale sévère indique une altération de la contractilité alors qu’une FEVG < 50 % en présence d’une insuffisance aortique (IA) sévère ou d’un rétrécissement aortique (RA) serré à haut gradient n’est pas synonyme d’altération de la contractilité du fait de l’augmentation de la postcharge.

Un indice de fonction systolique devrait en effet remplir les conditions suivantes : indépendance des conditions de charge (pré- et postcharge), de la fréquence cardiaque et de la géométrie du VG. Néanmoins, les indices rigoureux développés en physiologie cardiovasculaire pour approcher la fonction contractile (relation pression-volume télésystolique, quotient stress pariétal télésystolique/fraction d’éjection, relation VCFc [Velocity of circumferential fiber shortening]/stress pariétal télésystolique, etc.) sont peu applicables en pratique clinique. L’évaluation de la FEVG pendant l’exercice a été proposée comme indice de la fonction systolique. Cependant, outre les problèmes inhérents à la mesure de la FEVG durant l’effort, une correction par les variations de stress pariétal télésystolique doit aussi être prise en compte pour interpréter les variations de FEVG et rend l’échographie d’effort peu prédictive dans l’IA. Les recommandations se basent donc sur des[...]

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À propos de l’auteur

CHU de Grenoble et membre du collège benfluorex de l’ONIAM, CHU de BREST. Groupement des Hôpitaux de l’Université catholique de Lille et CHU d’AMIENS.