Quand opérer une insuffisance mitrale organique asymptomatique ?

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Ces 30 dernières années ont été marquées par une évolution des profils étiologiques des insuffisances mitrales (IM) organiques que l’on appelle maintenant IM primaires. Ainsi, le prolapsus valvulaire mitral (PVM), associé ou non à une rupture de cordage, est devenue la première cause d’IM sévère (fig. 1) dans les pays occidentaux. Parallèlement, l’avènement des nouvelles méthodes échocardiographiques de quantification, la connaissance de l’histoire naturelle et surtout les progrès de la chirurgie reconstructrice ont progressivement modifié la prise en charge qui a évolué petit à petit d’une attitude conservatrice vers des indications chirurgicales de plus en plus précoces chez des patients parfois asymptomatiques [1].

Il est parfaitement admis que l’apparition d’une symptomatologie fonctionnelle à type de dyspnée d’effort est un tournant évolutif majeur, source d’insuffisance cardiaque et de surmortalité. En l’absence de contre-indication, l’existence ou l’apparition d’une symptomatologie fonctionnelle liée à une IM primaire sévère doit conduire à retenir une indication chirurgicale rapide. En revanche, les indications chez les patients asymptomatiques sont plus discutées et reposent classiquement sur un ensemble de facteurs rythmiques, échocardiographiques et biologiques. Certains auteurs recommandent la chirurgie en présence d’une IM sévère chez des patients strictement asymptomatiques,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, CHU AMIENS.