Proposer une valeur seuil de pression artérielle (PA) pour définir une HTA au cours de la grossesse est arbitraire car le risque de complications est relié de façon continue au niveau de PA. Si les recommandations antérieures n’utilisaient que la diastolique pour définir une HTA préexistante, les définitions les plus récentes utilisent les niveaux de PA systolique et diastolique. Plusieurs techniques de mesure de la PA s’offrent au médecin : la mesure clinique (manuelle au sphygmomanomètre à mercure ou automatique) ou l’utilisation maintenant large des mesures en dehors du cabinet : mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) ou automesure.
Comment mesurer la PA en consultation ?
1. Avoir des conditions de mesure et d’interprétation correctes
La PA doit être mesurée au cabinet médical par les mêmes techniques que celles utilisées chez la femme non enceinte :
- avant toute mesure de la PA, il est nécessaire d’observer un repos de 5 minutes ;
- en consultation, dans le cadre du diagnostic et du suivi d’une femme enceinte, la mesure de la PA doit être réalisée en position assise ou demi-assise, le bras dénudé, détendu et positionné à la hauteur du cœur. Classiquement, la PA était mesurée en décubitus latéral gauche mais cette pratique n’a jamais montré sa supériorité en termes pronostiques ;
- le brassard doit être adapté au morphotype de la patiente ;
- si la pression artérielle est systématiquement plus élevée dans un bras, le bras avec les valeurs plus élevées devra être utilisé pour toutes les mesures ultérieures de la pression artérielle.
2. Tenir compte du terme de la grossesse
Physiologiquement, la pression[...]
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