Si l’on s’en réfère aux publications en langue française ou anglaise, il existe depuis ces dernières années une évolution exponentielle des articles ayant pour thème les “cardiomyopathies métaboliques”. Cette évolution est la conséquence du développement significatif de secteurs tels que la génétique, la biologie cellulaire ou moléculaire et des approches par imagerie, mais aussi de la genèse de nouveaux concepts comme la régénération tissulaire et la flexibilité métabolique. Des techniques nouvelles ont permis de suivre de manière concomitante le métabolisme et la fonction d’une cellule, d’un tissu ou d’un organe, de manière spatiale et temporelle.
Notre objectif, dans ce dossier de Réalités Cardiologiques, n’est pas de passer en revue les types de cardiomyopathies ou d’appréhender l’épidémiologie de ces pathologies ni même de rappeler les pathologies cardiaques liées à des atteintes héréditaires du métabolisme liées, par exemple, à une anomalie de gènes codant pour une protéine de structure du sarcomère. Nous avons souhaité dans ce numéro aborder trois volets complémentaires en relation avec la “flexibilité métabolique” aux incidences
physiopathologiques et cliniques, en sollicitant des auteurs reconnus pour leur expertise dans ces domaines.
>>> Le premier volet de ce numéro traite des mécanismes moléculaires impliqués dans la régulation du métabolisme cardiaque. Il est rédigé par Christophe Beauloye, Sandrine Horman et Luc Bertrand de l’Université catholique de Louvain. Ce groupe possède une expertise reconnue dans ce domaine et la revue fait le point sur les mécanismes moléculaires impliqués dans le maintien de la flexibilité métabolique du cœur. Comme le rappellent les auteurs, cette flexibilité métabolique cardiaque est un élément essentiel à la bonne fonction de l’organe. Un dysfonctionnement de cette flexibilité métabolique est un des éléments majeurs qui sous-tend la survenue de certaines pathologies cardiaques. Il est également rappelé que les régulations fines du métabolisme permettent des adaptations à court et plus long terme. C’est l’organe le plus “énergivore” du corps, qui travaille en flux tendu avec une production énergétique continuelle adaptée à ses besoins et qui varie en fonction de l’âge et des situations physiques, nutritionnelles et hormonales du patient. Le métabolisme cardiaque est sous le contrôle de régulations transcriptionnelles et ces régulations s’accompagnent de modifications de l’expression de gènes. Il est proposé dans cette revue que les perturbations métaboliques ne peuvent pas être considérées comme de simples “marqueurs” mais comme des éléments majeurs participant à la genèse des pathologies. Une connaissance plus fine des processus moléculaires associés à la[...]
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