Si les causes cardiaques à l’origine des accidents de la route sont relativement rares (sur 2 000 accidents par perte de connaissance, seuls 8 % étaient de cause cardiologique) [1], il n’en reste pas moins que le rôle du médecin traitant et du cardiologue est primordial dans la prévention. Il est important d’informer le patient sur ses facteurs de risque cardiovasculaire et les moyens de les contrôler afin d’éviter l’apparition d’un accident cardiaque, lui-même pouvant survenir lors de la conduite automobile.
Chez le patient qui vient de vivre un syndrome coronaire aigu (SCA), la reprise de la conduite est un élément majeur à prendre en compte et à aborder avec lui, même s’il ne le demande pas expressément, tant les conséquences peuvent être dramatiques en cas d’accident sur le plan médical et médico-légal. Il faut distinguer la conduite en loisir et la conduite professionnelle qui pose des problèmes spécifiques.
Que risque le patient coronarien conducteur ?
La banalisation de l’acte de conduire découle de la place que prend la voiture dans notre société. Il est ainsi délicat de remettre en cause le droit de se déplacer par ses propres moyens à un patient sans émettre un argument médical fort qui puisse le convaincre de renoncer de lui-même à cette liberté.
Par ailleurs, l’image du SCA dans la société actuelle a elle aussi été banalisée avec une prise en charge rapide et efficace, une hospitalisation raccourcie et un message médical parfois trop rassurant qui incitent le patient à minimiser sa pathologie et à ne pas en percevoir le danger potentiel. Si le terme infarctus est bien compris comme un accident grave par la population, les autres termes plus ou moins équivalents ne le sont pas et souvent le patient dit avoir “frôlé” l’accident cardiaque dont il se sort[...]
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