L’extraction de sonde des dispositifs implantables : quand, comment ?

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On implante de plus en plus de stimulateurs cardiaques et de défibrillateurs, et ces prothèses sont de plus en plus complexes (resynchronisation cardiaque). Tout cela a pour conséquence une augmentation du nombre de sondes implantées.

En parallèle, les comorbidités de ces patients de plus en plus âgés, l’augmentation du nombre de sondes et les changements de boîtiers ont contribué à une demande accrue d’extraction de ces dispositifs [1].

En outre, les indications se sont étendues puisque les extractions ne sont plus limitées aux infections mais à d’autres indications comme les dysfonctions de sondes ou alertes sur sondes, les upgrades notamment vers la resynchronisation ou le défibrillateur. On retient un chiffre de 10 000 à 15 000 extractions par an dans le monde [2].

Indications et évidences

Les dernières recommandations sur l’extraction de sondes ont été publiées très récemment, fin 2017, et sont résumées dans le tableau I [3].

L’indication la plus classique d’extraction est l’infection de matériel. Ces infections semblent augmenter proportionnellement plus que le taux d’implantation [4]. Le taux moyen d’infection de matériel varie entre 1 et 6 % et est associé à une morbi-mortalité non négligeable. L’extraction précoce et complète du matériel est associée à un meilleur pronostic (fig. 1).

D’autres indications d’extraction concernent les sondes fonctionnelles et non fonctionnelles [5]. On peut proposer l’extraction en cas de thrombose complète de l’axe veineux sous-clavier ou cave supérieur en cas de réimplantation ou d’upgrade vers un défibrillateur ou un système biventriculaire. Cette technique peut permettre d’éviter d’abandonner un côté d’implantation en passant en controlatéral [6].

On peut parfois, en cas de nécessité absolue d’IRM, proposer l’extraction de sondes non fonctionnelles afin d’éviter de les abandonner car cela représente actuellement une contre-indication absolue à l’IRM.

C’est un débat permanent de savoir s’il vaut mieux abandonner des sondes ou les retirer (en cas d’alerte[...]

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À propos des auteurs

Unité de Rythmologie et Stimulation cardiaque, CHU de GRENOBLE.

Unité de Rythmologie et Stimulation cardiaque, CHU et Université Grenoble-Alpes, Grenoble.