C’est en reprenant les résultats concernant les patients ayant les taux les plus bas de LDL-cholestérol (LDL-c) dans la méta-analyse effectuée avec les statines et en y associant les résultats d’études ayant enrôlé des patients ayant un LDL-c proche de 0,70 g/L ou en considérant de tels sous-groupes d’études récentes, qu’une équipe américaine (1) a démontré qu’il existe un bénéfice clinique cardiovasculaire (CV) à diminuer le LDL-c, même s’il est en moyenne proche de ou inférieur à 0,70 g/L.
Jusqu’ici, 0,70 g/L de LDL-c était considéré comme une cible thérapeutique pour la réduction du risque CV en utilisant un traitement diminuant le LDL-c dans plusieurs recommandations de pratique, notamment chez les sujets à haut risque CV. Cette étude rend compte, si besoin en était, de l’aspect arbitraire, même s’il peut paraître pratique à certains, d’une telle recommandation. L’éditorial accompagnant cette publication (2) pose d’ailleurs la question : jusqu’où est-il assez bas de diminuer le LDL-c sans effets nocifs ?
Méthode
Les auteurs du travail rapporté ont comparé les réduction relative d’événements CV majeurs associant les infarctus du myocarde (IDM), les AVC, les revascularisations coronaires et les décès CV chez les patients ayant les taux les plus bas de LDL-c dans la méta-analyse de référence concernant les statines (méta-analyse du CTTC de 2010) et ceux obtenus dans trois études ayant enrôlé des patients ayant des LDL-c bas à l’inclusion.
Dans la méta-analyse du CTTC, le sous-groupe de patients étudiables ayant les LDL-c les plus bas l’avait en moyenne à 0,66 g/L.
Les trois études prises en compte car évaluant contre placebo d’autres molécules que des statines ont été :
- l’étude IMPROVE-IT, ayant évalué un inhibiteur de l’absorption du cholestérol, l’ézétimibe, chez 18 144 patients dont le LDL-c était en valeur médiane à l’inclusion à 0,70 g/L ;
- l’étude REVEAL, ayant évalué un inhibiteur de la CETP, l’anacetrapib, chez 30 449 patients dont le LDL-c était en valeur médiane à l’inclusion à 0,63 g/L ;
- un sous-groupe de patients inclus dans l’étude FOURIER caractérisé par un LDL-c en moyenne inférieur à 0,70 g/L à l’inclusion. Ce sous-groupe a compris 2 034 des patients parmi les 27 564 inclus dans cette étude qui évalué un anti-PCSK9, l’évolocumab.
Ce travail a quelques particularités importantes :
>> Dans l’étude REVEAL, il a pris en compte la variation de LDL-c sous traitement telle que mesurée par beta-quantification et non pas telle[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire