Les pathologies cardiovasculaires sont responsables chaque année en Europe de millions de décès. L’amélioration de la prise en charge des patients par les techniques de revascularisation, les traitements médicamenteux et la prévention cardiovasculaire ont fait reculer l’âge d’entrée dans la pathologie. En parallèle, le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie font que la population de patients cardiaques âgés a considérablement augmenté.

Dans l’étude INTERHEART [1], 6 facteurs de risque cardiovasculaire mais également des facteurs protecteurs (dont la pratique régulière d’une activité physique) ont été mis en évidence. Face à un patient âgé comme à un patient jeune, l’enjeu pour les cardiologues est de diminuer le risque de récidive de la maladie cardiovasculaire en insistant sur la modification des habitudes de vie et notamment en prônant l’activité physique.

Plus spécifiquement, chez la personne âgée, le maintien de l’autonomie est un enjeu majeur de santé publique.

La personne âgée : de qui parle-t-on ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), on parle de personne âgée au-delà de 60 ans. Cependant, l’âge réel n’est pas l’âge physiologique et d’autres paramètres sont à prendre en considération avant de prescrire une activité physique. En effet, la personne âgée est porteuse en moyenne de 3 comorbidités associées qui la rendent plus vulnérable. Parmi celles-ci, on retrouve le plus souvent les pathologies cardiovasculaires, respiratoires, l’anémie, le diabète, l’insuffisance rénale et les troubles cognitifs.

Une nouvelle entité a été récemment décrite : la personne âgée “fragile” qui présente une baisse multisystémique des réserves fonctionnelles entraînant[...]

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