Conversation avec le Pr Martine Gilard, présidente de la Société française de cardiologie
“La technique est moins importante que les hommes ou que la société, l’important, c’est le projet humain qui est derrière.” ~ Dominique Wolton
Le professeur Martine Gilard, cardiologue au CHU de Brest et présidente de la Société française de cardiologie, a accepté de répondre aux questions de François Diévart pour Réalités Cardiologiques. Ces questions concernent principalement les objectifs de son mandat de présidente et sa vision de la cardiologie interventionnelle. Celle-ci semble pouvoir se résumer en une pensée simple : “Tant avant la technique qu’au bout du bout de la technique, une seule chose compte : le patient.”
Réalités Cardiologiques : Madame le Professeur Martine Gilard, quel a été votre parcours professionnel avant d’arriver à la présidence de la Société française de cardiologie ?
Pr Martine Gilard : J’ai été interne des hôpitaux de Brest après avoir fait mon externat à Clermont-Ferrand puis à l’hôpital Cochin à Paris. C’est à Brest que j’ai donc fait tout mon parcours de spécialité, interrompu un an par un programme post-doctoral (fellowship) aux États-Unis à l’hôpital de Washington avec Augusto Pichard et au CHU de Lyon dans l’unité de recherche de Gérard Finet.
Par l’internat, j’ai la double spécialité cardiologie et radiologie, mais je me suis orientée vers la cardiologie interventionnelle avec une attirance nette pour l’imagerie, notamment endocoronaire. Nous avons été un des premiers centres à pouvoir disposer de l’échographie endocoronaire. Nous avons ensuite travaillé avec l’angioscopie coronaire et l’OCT (tomographie de cohérence optique), élément qui nous à valu il y a quelques années une Victoire de la médecine.
En parallèle, et afin d’avoir une vision d’ensemble de notre profession, je me suis progressivement investie dans notre société savante, la Société française de cardiologie (SFC), d’abord comme membre du GACI (Groupe athérome et cardiologie interventionnelle) dont je suis devenue la présidente en 2007. Cela permettait d’avoir une certaine influence auprès des médecins sur des sujets me tenant à cœur. Les étapes suivantes ont été de devenir membre du conseil d’administration de la SFC puis membre du bureau jusqu’à mon élection comme présidente.
Dans une vision de promotion de la recherche, notamment clinique, il est apparu au cours des années que la recherche clinique dans un seul centre devenait difficile à mener et qu’il fallait une collaboration de plusieurs centres afin d’aboutir à des projets régionaux et nationaux, d’où l’importance d’une collaboration médiée par la SFC que je souhaite[...]
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