“Le cerveau est l’obstacle à la pensée scientifique. 
Il est un obstacle en ce sens qu’il est un coordonnateur de gestes et d’appétits. Il faut penser contre le cerveau.”
~ La Formation de l’esprit scientifique, Gaston Bachelard

L’étude PARAGON-HF n’a pas permis de démontrer que, par rapport au valsartan seul, l’association fixe sacubitril/valsartan améliore le pronostic de patients ayant une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection ventriculaire gauche préservée.
Même si elle indique un effet favorable du traitement sur certains critères secondaires, voire dans certains sous-groupes, du fait du résultat neutre sur le critère primaire, aucune de ces constatations ne peut être reconnue comme fiable mais uniquement génératrice d’hypothèse.

Les résultats de l’étude PARAGON-HF ont été présentés lors des sessions scientifiques de 2019 de la Société européenne de cardiologie, simultanément à leurs publications dans le New England Journal of Medicine. Comme une demi-douzaine d’autres essais préalables conduits dans cette maladie, ils ne permettent pas de démontrer qu’un traitement pharmacologique peut améliorer le pronostic de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection ventriculaire gauche préservée.

Les essais thérapeutiques dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection ventriculaire gauche préservée

L’insuffisance cardiaque (IC) à fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) préservée (ICFEP) pose plusieurs défis dont celui du traitement permettant d’en améliorer le pronostic n’est pas le moindre.

Parmi ces défis, il y a celui de sa définition (pour laquelle le seuil de FEVG ne fait pas l’unanimité),[...]

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