Stents résorbables : un risque à court terme, un bénéfice à long terme ?

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Une méta-analyse sur données individuelles de 4 essais thérapeutiques contrôlés comparant les suites d’angioplastie coronaire effectuée avec un stent résorbable (SR) de première génération par rapport à une angioplastie effectuée avec un stent actif (SA) de deuxième génération confirme que le risque relatif d’événements cardiovasculaires (CV) majeurs est plus important avec le SR qu’avec le SA. Cependant, l’excès de risque apparaît essentiellement lors des trois premières années suivant l’angioplastie, sans excès (voire avec une tendance à la diminution sous SR par rapport au SA) les 4e et 5e années après implantation. L’avenir du SR semble donc s’inscrire dans la possibilité de résoudre les problèmes survenant les 3 premières années post-implantation.

Un risque identifié, un arrêt de commercialisation

Le recours à des stents coronaires résorbables avait suscité l’espoir d’améliorer le pronostic clinique de patients ayant une angioplastie coronaire, en apportant le bénéfice précoce offert par le stent et en faisant en sorte que le matériel implanté disparaisse progressivement au fil du temps pour restaurer la fonction endothéliale au site d’implantation.
Une première génération de SR a donc été développée et évaluée dans de multiples essais cliniques. Il est rapidement apparu que son utilisation, par rapport à celle d’un SA dans les groupes contrôles, était associée à une augmentation du risque d’événements CV majeurs, notamment de thrombose de stents et d’infarctus du myocarde. Sur le plan industriel, cela a conduit à l’arrêt de commercialisation de cette première génération de SR en 2017 et, sur le plan pratique, à prolonger la double anti-agrégation plaquettaire chez les patients ayant reçu un SR.
Cependant, si les complications précoces survenant notamment lors des 3 premières années post-implantation peuvent être induites par la présence de ce stent particulier (trop épais, mal apposé, se fragmentant progressivement et de façon inhomogène…), qu’en est-il de l’évolution clinique une fois que la résorption du stent est supposé acquise, c’est-à-dire au-delà de 3 ans après son implantation.
Chez l’homme, le délai de résorption totale des SR n’est pas connu mais il a été observé comme étant de 3 ans chez l’animal.

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.