Diagnostic ou éléments de diagnostic

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  1. Diagnostic
  2. Conclusion

L’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (IC-FEP) est un syndrome qui n’a pas encore livré tous ses secrets [1-4]. Pour autant, les travaux sont nombreux et permettent d’approcher cette entité avec un œil plus aiguisé. Il n’y a pas à ce jour de traitement recommandé, mis à part les diurétiques pour contrôler la congestion et les médicaments antihypertenseurs pour contrôler la pression artérielle systémique [5].

De nouvelles recommandations ont été proposées par Pieske et al. dans l’European Heart Journal [6]. En effet, le diagnostic reste difficile et, comme indiqué en introduction, nous ne traitons pas là d’une maladie mais d’un syndrome regroupant différents phénotypes et justifiant sans doute des stratégies thérapeutiques différentes selon les phénotypes [7, 8]. Y aura-t-il une place pour un traitement uniformément validé dans le traitement de ce syndrome ? L’étude PARAGON ne répond pas de manière explicite à toutes nos questions [9]. D’autres modalités thérapeutiques existent, qui agissent grâce à de nouvelles voies comme la modulation des actions de l’apeline ou l’utilisation de médicaments tels que la dapagliflozine ou l’empagliflozine. Il y a dans ces nouvelles approches des signaux positifs.

De ce que nous croyons comprendre de la physiopathologie, il existe un couplage ventriculo-artériel défavorable. Que ce soit au niveau de l’arbre artériel systémique ou de l’arbre artériel pulmonaire selon les phénotypes, il semble exister des résistances anormalement élevées qui, liées ou non à un processus inflammatoire complexe, participent à une postcharge anormalement élevée laquelle altère les fonctions ventriculaires et atriales (prévalence élevée de la fibrillation atriale) [10, 11]. Récemment, une attention particulière a été portée sur les conséquences et l’implication de l’oreillette gauche (OG) dans l’expression clinique de l’IC-FEP [12].

Diagnostic

Si nous reprenons les essais cliniques récents (tableau I), le diagnostic repose sur la présence [5] :
– d’une fraction d’éjection préservée (FEVG ≥ 50 %) ;
– d’une hypertrophie ventriculaire gauche ;
– d’une augmentation des pressions de remplissage : importance de la taille de l’oreillette gauche (volume OG normal < 34 mL/m²) [13] ;
– chez un patient ayant des symptômes ou des signes d’insuffisance cardiaque certifiés par un dosage des peptides natriurétiques.

Il convient cependant de retenir qu’au-delà du caractère simple des définitions actuelles tel que celui[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, CHU Pontchaillou, RENNES.