Les stimulateurs puis les défibrillateurs cardiaques implantables ont connu un grand essor ainsi qu’une complexification importante depuis le premier appareil implanté en 1958 et ils ne cessent d’évoluer [1]. Les stimulateurs cardiaques (SC) ont permis l’amélioration des symptômes liés aux bradycardies ainsi qu’une amélioration de la morbi-mortalité chez les patients insuffisants cardiaques bénéficiant d’une resynchronisation [2, 3]. Les défibrillateurs automatiques implantables (DAI) permettent la prévention de morts subites attribuables aux arythmies ventriculaires et diminuent en conséquence la mortalité chez ces patients [4, 5].

L’implantation de stimulateur cardiaque est l’intervention la plus fréquente en rythmologie interventionnelle [6] : 70 790 stimulateurs cardiaques et 14 649 défibrillateurs ont été implantés en France en 2017 [7]. Cependant, la mise en place d’un dispositif de stimulation cardiaque ne représente que la première partie de la prise en charge médicale. Les patients nécessitent ensuite un suivi régulier au long cours afin de s’assurer d’un fonctionnement optimal et sécurisé de leur prothèse au cours de consultations dont il convient de déterminer les conditions, la fréquence, les objectifs ainsi que les différentes étapes.

Conditions de la réalisation d’un contrôle de dispositif cardiaque implantable

Les recommandations de la Société Française de Cardiologie concernant l’implantation et la surveillance des stimulateurs et des DAI encadrent les conditions de surveillance des dispositifs cardiaques implantables de manière stricte [8, 9]. Il existe certaines obligations, parmi lesquelles la présence d’infirmières formées en stimulation cardiaque, d’un appareil à ECG, de programmateurs des différentes marques et d’un défibrillateur externe[...]

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