Énoncé scientifique de l’American Heart Association sur la modification du mode de vie et des facteurs de risque pour diminuer la fibrillation atriale

0

Cet énoncé scientifique (scientific statement) a été publié en avril 2020 [1].

La fibrillation atriale (FA), l’arythmie cardiaque la plus fréquente, est associée à un accroissement de la morbi-mortalité. Des efforts importants ont été faits dans le domaine de la prévention des accidents vasculaires cérébraux et dans les stratégies de contrôle du rythme. Malgré cela, la réduction de l’incidence de la FA a été ralentie par l’augmentation de l’incidence et de la prévalence des facteurs de risque de FA, incluant l’obésité, l’inactivité physique, l’apnée du sommeil, le diabète, l’hypertension artérielle et d’autres facteurs liés au mode de vie modifiables.  Heureusement, plusieurs de ces facteurs sont potentiellement réversibles et les preuves qu’une modification de ces facteurs de risque peut être effective en termes de prévention primaire et secondaire de la FA augmentent. Une approche multidisciplinaire structurée peut aider à la prévention et au traitement de la FA. Cependant, cet aspect de la prise en charge de la FA est actuellement insuffisamment reconnu, insuffisamment utilisé et insuffisamment étudié.

En plus des trois stratégies traditionnelles de prise en charge de la FA, une quatrième approche concerne le mode de vie et les facteurs de risque (fig. 1).

Obésité

L’obésité est un facteur de risque de FA puissant et peut causer une FA. Elle est associée à une augmentation de l’incidence et de la persistance de la FA.

Chez les sujets en surpoids et obèses qui sont en FA, les données suggèrent une réduction d’au moins 10 % du poids pour diminuer la charge (burden) liée à la FA.

La chirurgie bariatrique chez des sujets obèses est associée à une diminution du risque de nouvelle FA et de récidive de la FA après ablation.

Activité physique

L’encouragement à l’augmentation d’une activité physique modérée peut aider à la prévention et au traitement de la FA.

Un exercice aérobique régulier réduit la charge liée à la FA et améliore les symptômes et la qualité de vie liés à la FA.

Un exercice physique d’intensité modérée pendant 150 minutes par semaine n’augmente pas le risque de FA.

Troubles respiratoires pendant le sommeil

La prévalence des troubles respiratoires pendant le sommeil est élevée chez les patients en FA.

Les données suggèrent une relation dose-réponse entre la sévérité des troubles respiratoires pendant le sommeil et l’incidence de la FA, la charge liée à la FA et la réponse de la FA au traitement.

Les patients qui ont des troubles respiratoires pendant le sommeil et un traitement par pression expiratoire positive ont un risque[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, Hôpital Louis Pradel, BRON.