À partir d’un verre d’alcool par jour (12 g/j), que ce soit du vin de la bière ou un spiritueux, le risque de survenue d’une fibrillation atriale (FA) augmente proportionnellement à la quantité d’alcool bue par jour. Cette relation est indépendante des facteurs de risque cardiovasculaires classiques, des biomarqueurs tels le NT-proBNP et la troponine et du genre.
C’est la conclusion principale d’une étude parue en janvier 2021 dans l’European Heart Journal et conduite à partir des bases de données de 5 cohortes communautaires scandinaves, totalisant 100 092 personnes sans FA à l’état de base et incluses entre 1982 et 2010. Les quantités d’alcool absorbées quotidiennement et le type de boissons prises ont été évalués en gramme par jour selon la conversion : 12 g d’alcool équivaut à 120 ml de vin, 330 ml de bière ou 40 ml de spiritueux, donc un verre par jour de l’un ou l’autre équivaut à 12 g/j d’alcool.
La population de référence pour établir les comparaisons a été celle de personnes ne buvant pas d’alcool du tout, puis les personnes ont été catégorisées en ancien buveur, buveur occasionnel (moins d’1 g/j), buveurs de 1 à 12 g/j (moins d’un verre/j), buveurs de 12,1 ) 24 g/j (plus d’un verre/j), buveurs de 24,1 à 48 g/j (2 à 4 verres/j) et buveurs de plus de 48 g/j. De nombreux paramètres de base ont été obtenus comme l’index de masse corporelle (IMC), la pression artérielle…et, dans respectivement deux et trois cohortes, les taux de NTproBNP et de hs-troponine I ont été mesurés et
En moyenne à l’inclusion, les sujets étaient âgés de 47,8 ans, avaient un IMC à 25,7 kg/m² et la consommation alcoolisée était de 8,7 g/j (médiane : 3 g/j). Le suivi médian a été de 13,9 ans durant lequel 5 845 sujets ont eu une fibrillation atriale diagnostiquée.
Il a été calculé que pour chaque augmentation quotidienne de 12 g d’alcool, le risque de survenue d’une FA augmente de 16 % (HR : 1,16 ; IC95 % : 1,11-1,22 ; p<0,001). Ce résultat n’a pas été sensiblement modifié après ajustement pour les facteurs de risque cardiovasculaire classiques (HR : 1,18 ; IC95 % : 1,12-1,25 ; p< 0,01), et a été homogène chez les hommes et chez les femmes, quel que soit le type d’alcool consommé et quel que soit la valeur initiale des biomarqueurs (NT-proBNP et troponine) et sans association entre la valeur de ces biomarqueurs et la survenue ultérieure d’une FA. Toutefois, la relation entre consommation d’alcool et survenue d’une FA n’est devenue significative qu’au-delà de la consommation de 12 g d’alcool par jour (un verre) et il n’y avait pas de différence dans la survenue d’une FA entre les non buveurs, les anciens buveurs, les buveurs occasionnels et les sujets ne buvant pas plus d’un verre d’alcool par jour.
Durant le suivi, une insuffisance cardiaque a été diagnostiquée chez 4 995[...]
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