Que retenir des dernières recommandations ESC sur les syncopes ?

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La publication de nouvelles recommandations représente toujours un temps fort dans l’adaptation de la prise en charge de nos patients. C’est probablement encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’une pathologie aussi fréquente que les syncopes. Une nouveauté importante de ces recommandations est qu’elles sont très pluridisciplinaires. Pour la première fois, le comité d’experts était composé en majorité de non-cardiologues, ce qui représente en fait la réalité de la prise en charge de ces patients.

Selon la définition proposée dans les recommandations de la Société européenne de cardiologie de 2018, la syncope est une perte de connaissance transitoire (TLOC) de début brutal, de courte durée et avec un rétablissement complet spontané.

La TLOC est un état de perte de conscience réelle ou apparente, caractérisé par une amnésie pendant la période d’inconscience, un contrôle moteur anormal, une perte de réactivité et une courte durée.

La TLOC est une syncope lorsqu’on note la présence de caractéristiques spécifiques aux syncopes réflexes, à l’hypotension orthostatique ou à la syncope cardiaque et/ou l’absence de caractéristiques spécifiques à d’autres formes de perte de connaissance.

Avant d’aller plus loin dans le diagnostic ou la prise en charge des syncopes, il convient de rappeler en quelques mots l’épidémiologie de la syncope. Comme cela est montré sur la figure 1, il y a un pic de survenue des syncopes vers l’âge de 20 ans, les syncopes à cet âge étant essentiellement en rapport avec des syncopes vagales. On voit ensuite que la fréquence diminue progressivement jusqu’à l’âge de 50 ans. Au-delà de cet âge, la fréquence augmente constamment pour atteindre environ 5 % de survenue de syncope par an chez les sujets de 80 ans. Au total, c’est près de 50 % de la population qui aura présenté au moins un épisode de syncope à l’âge de 80 ans, ce qui situe bien l’étendue du problème.

Physiopathologie de la syncope

Je ne vais pas faire ici un rappel complet sur la physiopathologie de la syncope, mais il convient tout de même de rappeler que la syncope est liée à une chute du débit sanguin cérébral qui peut être secondaire à différents mécanismes résumés dans la figure 2. Cette représentation me paraît particulièrement[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, CHU de NANTES ; Institut du thorax, CHU de NANTES.