La COVID-19 a profondément bouleversé notre pratique médicale, notamment en cardiologie interventionnelle. En effet, la pandémie a impacté nos ressources humaines et matérielles en anesthésie et en réanimation, mais également dans les autres services réquisitionnés pour accueillir des patients COVID. Lors de la première vague, avec un confinement très strict, seules les urgences étaient assurées et de nombreuses procédures ont été déprogrammées dont les implantations de bioprothèse aortique par voie percutanée (TAVI).

Les patients en attente de TAVI partagent de plus des facteurs de risque de forme grave de COVID-19 (âge, hypertension artérielle, diabète) et doivent donc être particulièrement protégés du virus. La prise en charge de ces patients a donc dû évoluer pour s’adapter aux contraintes liées à la pandémie. Ainsi, il faut d’une part gérer les ressources hospitalières et ne pas exposer nos patients à une infection nosocomiale grave, et d’autre part ne pas trop retarder le délai d’intervention, au risque d’augmenter la morbi-
mortalité en attendant la procédure.

Bilan pré-TAVI

Le parcours de soins habituel d’un patient présentant un RA serré et symptomatique impose la réalisation d’un certain nombre d’examens complémentaires avant la planification de sa prise en charge. Habituellement, une coronarographie est réalisée dans le cadre du dépistage systématique de pathologie coronaire associée. Les dossiers des patients sont ensuite discutés en réunion médico-chirurgicale, où la décision d’une prise en charge par chirurgie ou TAVI est décidée. Un scanner cardiaque et vasculaire doit également être réalisé pour évaluer la faisabilité d’un TAVI ainsi que la voie d’abord à privilégier. Les patients, parfois en présence de leur entourage, sont alors vus en consultation d’information pour leur expliquer les modalités, les bénéfices et les risques de la procédure.

En période de COVID, il a fallu modifier le parcours de[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.