“La phase des preuves, c’est la vallée de la mort, là où les bonnes idées trépassent.”
~ Bill Gates, Climat : comment éviter un désastre, Flammarion, 2021, p. 308.
Avec ce billet, nous poursuivons ce qui a débuté dans le précédent (juin 2021), c’est-à-dire la présentation de 10 paradoxes concernant les éventuels bénéfices cardiovasculaires (CV) qu’apporteraient les acides gras oméga-3. Paradoxes ayant engendré de multiples controverses. Après un billet précédent ayant rapporté 5 paradoxes plus économiques et sociétaux, celui-ci rapporte 5 paradoxes d’ordre plus scientifique.
Sixième paradoxe
Comment des corps gras supposés responsables des maladies CV pourraient en fait protéger contre ces maladies ?
Entre les années 1960 et 1980, plusieurs observations concordantes ont montré que, dans des populations se nourrissant essentiellement de poissons, l’incidence des maladies coronaires était faible : cela a été constaté chez les Inuits (un groupe d’Esquimaux) et les Américains natifs d’Alaska. Ces observations ayant été faites à une époque où les corps gras et l’hypercholestérolémie venaient d’être jugés comme responsables d’une augmentation du risque coronaire, la question soulevée fut : comment le risque de maladie coronaire de ces populations pouvait être faible alors que l’essentiel de leurs apports protidiques provenait d’une nourriture grasse, le poisson ?
Au début des années 1970, les travaux menés par les Danois Bang et Dyerberg conduisirent à penser que ce paradoxe pouvait être expliqué par le type de graisses absorbées. Le fait que les Inuits favorisaient les graisses provenant des poissons et les Occidentaux celles provenant d’animaux et de végétaux terrestres fit émettre l’hypothèse que certains composants des graisses provenant des poissons pouvaient avoir des[...]
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