Sport et fibrillation atriale

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La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme le plus fréquent dans la population générale et sa prévalence augmente avec l’âge. C’est aussi le cas dans la population des sportifs. Toutefois, la survenue d’un épisode de FA chez un sportif n’est pas synonyme de FA du sportif et des critères précis sont de mieux en mieux décrits.

Les nombreuses données disponibles sont complexes car elles mélangent souvent l’effet de la pratique de l’activité physique ou du sport sur la fibrillation auriculaire et la survenue plus fréquente d’épisodes de FA chez un sportif d’endurance jeune, de bon niveau de performances.

Cet article se propose de faire le point sur les connaissances actuelles autour de cette entité particulière.

D’un effet bénéfique à un facteur de risque…

Les principaux facteurs de risque identifiés associés à la FA sont l’âge, l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète de type 2 et l’ischémie myocardique. Mais le mode de vie influence aussi la survenue de la FA, en particulier le tabac, l’alcool et le niveau d’activité physique [1].

Les relations qui existent entre volume d’activité physique et FA sont difficiles à analyser. Cela s’explique par la grande variabilité des réponses individuelles à l’entraînement, par la complexité à quantifier le volume d’activité physique (qui dépend de l’intensité, de la durée et de la répétition dans le temps) et par l’interaction que peut avoir la pratique de l’activité physique sur les autres facteurs de risque de la FA… Tous ces paramètres ne sont donc pas toujours faciles à approcher et l’interprétation des grandes études épidémiologiques pour quantifier l’activité physique, se basant actuellement sur des auto-questionnaires souvent rétrospectifs, doit être faite avec précaution.

Les bénéfices de l’activité physique régulière sur la morbi-mortalité cardiovasculaire ne sont plus à démontrer. Le risque de développer une FA diminue avec la dose totale (donc le volume) d’activité physique chez l’homme comme chez la femme même si l’amplitude de la réponse varie selon les études de 10 à 40 % pour certaines d’entre elles [2]. L’effet de l’intensité de l’activité physique pratiquée, indépendamment de la durée, sur la FA est lui aussi toujours débattu, certaines[...]

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À propos de l’auteur

Service de Physiologie et d’Explorations Fonctionnelles, CHU, STRASBOURG.