Occlusion percutanée de l’auricule gauche : pour qui et comment ?

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La fibrillation atriale (FA) est l’arythmie la plus fréquente avec environ 1 million de patients atteints en France. Dans les recommandations du traitement et dans la triade ABC des recommandations ESC [1], l’anticoagulation (A) est un élément majeur. Dans les recommandations actuelles, tout patient présentant de la FA avec un score de CHA2DS2VASc ≥ 2 doit être anticoagulé, de préférence avec un anticoagulant oral direct (AOD). On sait également que plus de 90 % des AVC cardio-emboliques de la FA prennent leur origine dans l’auricule gauche, résidu embryologique en rapport avec l’oreillette gauche [2].

Pendant longtemps, la seule alternative au traitement anticoagulant, en cas de contre-indication majeure et définitive à celui-ci, a été la ligature ou l’exclusion chirurgicale de l’auricule gauche [3] avec des résultats contradictoires [4]. La mise sur le marché de la prothèse Boston Scientific WATCHMAN avec son marquage CE en 2004 et son agrément par la FDA en 2015, après les études PROTECT-AF (2009) [5] et PREVAIL (2014) [6], a révolutionné l’approche de la fermeture de l’auricule. Le marché français se répartit actuellement entre cette prothèse et la prothèse Abbott Amplatzer/Amulet. Depuis, en tout cas en France, et même si l’horizon s’éclaircit à ce propos, les indications officielles restent, somme toute, limitées aux contre-indications formelles et définitives aux anticoagulants dans la FA non valvulaire

Recommandations actuelles : ESC et recommandations françaises

Pour valider initialement la fermeture d’auricule, des études randomisées comparant la prothèse WATCHMAN et le traitement anticoagulant, pour des patients présentant une FA non valvulaire et non contre-indiqués aux anticoagulants, ont été publiées. Elles ont montré une non-infériorité de la fermeture percutanée par rapport au traitement anticoagulant (AVK en fait). Plus récemment ont été publiés les résultats à long terme – à 5 ans – de ces études qui ont été prolongées par des registres. Cela confirme, d’une part, la sécurité de la procédure [7], de l’autre, son efficacité.

Le taux de succès d’implantation avec une prothèse de première génération est de 94 %. Le taux d’AVC ischémique[...]

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À propos de l’auteur

Unité de Rythmologie et Stimulation cardiaque, CHU de GRENOBLE.