À qui proposer une fermeture de foramen ovale perméable ?

0

Plusieurs études randomisées concordantes ont montré un bénéfice supplémentaire apporté par la fermeture percutanée d’un foramen ovale perméable (FOP) symptomatique par rapport à un traitement antiagrégant plaquettaire seul en prévention secondaire d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique [1-3]. Ces publications datant de 2017 ont conduit à une modification des pratiques de nos collègues neurologues chargés de la prise en charge des AVC ischémiques.

Le volume annuel des actes de fermeture de FOP a été multiplié en France par 7 entre 2016 (450 actes) et 2019 (3 150 actes). L’acte CCAM DASF005 (fermeture percutanée d’un foramen ovale perméable), créé en 2009, a été modifié très récemment avec une reconnaissance désormais de l’indication neurologique permettant un remboursement de la prothèse aux établissements de soins [4].

La procédure interventionnelle est reconnue comme simple et rapide, avec un taux de morbidité proche de 1 % et de mortalité < 0,1 % [5].

Ces facilités d’exercice et ces chiffres rassurants ne doivent pas faire oublier la nécessité d’une réflexion rigoureuse dans les indications de fermeture de FOP, à mener de manière pluridisciplinaire en associant neurologues, neurovasculaires, cardiologues, échocardiographistes et cardiologues interventionnels. Ces indications peuvent être raisonnables, prêtant à discussion ou non recommandées.

Pourquoi cette classification ? La prévalence du FOP en population générale, proche de 15 % avec un shunt droit-gauche documenté [6], doit nous rappeler que la possibilité d’un FOP incident existe toujours. Les populations des études contrôlées étaient sélectionnées sur de nombreux critères dont l’âge, l’évaluation échographique du septum interauriculaire, l’exhaustivité du bilan étiologique de l’AVC et la localisation de ce dernier. L’indication devra être correctement discutée chez les patients ne répondant pas à tous ces critères. Par ailleurs, un lien de causalité entre AVC et FOP peut être incertain chez des patients ayant d’autres causes potentielles d’AVC, en particulier d’origine cardioembolique comme la fibrillation auriculaire (FA).

Gardons à l’esprit que le traitement interventionnel[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos des auteurs

Département de Cardiologie, Groupe Hospitalier Bichat-Claude-Bernard, PARIS.

Département de Cardiologie, CHU Bichat-Claude Bernard, PARIS.

Département de Cardiologie, Groupe Hospitalier Bichat-Claude-Bernard, PARIS.

Service de Cardiologie, Hôpital Bichat, PARIS.

Département de Cardiologie, Groupe Hospitalier Bichat-Claude-Bernard, PARIS.

Département de Cardiologie, Groupe Hospitalier Bichat-Claude-Bernard, PARIS.