Pour les cardiopathies congénitales (CCG) comme pour les autres cardiopathies, l’heure n’est plus à l’interdiction systématique de toute activité physique (AP), y compris sportive, mais à l’encouragement voire à la prescription individualisée. Le rôle du cardiologue dans ce cadre est essentiel, notamment pour les patients CCG adultes qui sont particulièrement confrontés aux risques de la sédentarité et de l’inactivité physique.
Recommandations actuelles
Les CCG, qui regroupent les anomalies du développement du cœur et/ou des vaisseaux intra-thoraciques, sont classées en légère, modérée ou sévère selon leur complexité. L’amélioration majeure de la prise en charge chirurgicale des CCG sévères a totalement changé leur pronostic. Ainsi, le nombre de patients adultes atteints de CCG sévère est en augmentation (+5 % par an) constante [1].
Leur espérance de vie reste cependant inférieure à celle de la population générale et l’insuffisance cardiaque chronique est leur principal facteur de morbidité cardiaque [2, 3]. La qualité de vie de ces patients est aussi très diminuée, en particulier dans le cadre du bien-être physique et du ressenti de leur santé générale [4].
La prescription d’une pratique d’AP adaptée (APA), validée par la Haute Autorité de santé (HAS) en 2011 comme une thérapeutique non médicamenteuse, est recommandée dans toutes les maladies chroniques. Ses bénéfices sur la morbidité, la qualité de vie et parfois sur la mortalité des patients concernés sont bien prouvés. De plus, comme dans les autres pathologies chroniques, le niveau de capacité physique des patients CCG, qui est étroitement lié au niveau de pratique d’AP, est un marqueur pronostique majeur de mortalité et de morbidité. Enfin, les réponses positives au réentraînement individualisé, tant sur le plan physique que psychologique, sont observées dans toutes les CCG indépendamment de leur sévérité [5, 6]. Malgré ce constat, les adultes porteurs d’une CCG bénéficient bien trop rarement d’une réadaptation cardiaque et présentent un niveau d’AP et/ou sportive bien inférieur à celui de la[...]
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