Quantification de l’insuffisance mitrale primaire

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Évaluation de la sévérité de l’IM

En cas d’insuffisance mitrale (IM) primaire, les données issues d’études pronostiques ont démontré l’importance de la quantification de la surface d’orifice régurgitant (SOR) par la méthode de la PISA, les patients présentant une SOR ≥ 40 mm² ayant un plus mauvais pronostic, ce qui définit l’IM sévère. Toutefois, ces données sont essentiellement issues de patients porteurs de prolapsus valvulaire.

Il n’y a pas (ou peu) de données concernant la population de patients présentant une insuffisance mitrale sans prolapsus, avec des valves restreintes ou calcifiées (donc IM plutôt primaire d’origine rhumatismale, médicamenteuse, dégénérative…) mais qui ont la particularité d’être très charge-dépendantes (comme les IM secondaires). L’évaluation de ces patients complexes se fait donc au cas par cas en ne se focalisant par sur un seuil arbitraire de sévérité fondé sur l’échocardiographie et la méthode de la PISA, mais en intégrant l’ensemble des données cliniques, échocardiographiques, d’imagerie, d’évolution clinique et de réponse au traitement médical. L’ensemble des données présentées ici concerne donc particulièrement la population de patients porteurs d’une insuffisance mitrale par prolapsus d’un ou des deux feuillets.

1. Approche qualitative

Elle repose tout d’abord sur l’aspect en imagerie bidimensionnelle de la valve : “First, look at the valve”. En cas de prolapsus valvulaire (éversion d’un ou plusieurs segments de la mitrale, type 2 de Carpentier), on distingue tout particulièrement l’aspect de flail, qui correspond à une éversion valvulaire complète avec l’extrémité du feuillet mitral qui “tombe” dans l’oreillette gauche (fig. 1A et B, flèches blanches). La présence d’un flail est un signe très spécifique d’IM sévère et a été utilisée comme critère d’inclusion dans les études pronostiques évaluant des patients porteurs d’une IM sévère par prolapsus [1].

Le Doppler couleur sans modification des réglages (notamment la PRF [vitesse]et la ligne de base) permet d’individualiser 3 composantes du jet régurgité : la zone de convergence, la[...]

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À propos des auteurs

Service de Cardiologie, Centre des valvulopathies, Groupement des hôpitaux de l’Institut catholique de Lille, Hôpital Saint-Philibert, Lille.

Centre des valvulopathies, laboratoire d’échocardiographie, service de cardiologie-USIC, Groupement des Hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille, Faculté de médecine et maïeutique de Lille, Université Catholique de LILLE.

CHU de Grenoble et membre du collège benfluorex de l’ONIAM, CHU de BREST. Groupement des Hôpitaux de l’Université catholique de Lille et CHU d’AMIENS.

Centre Cardiothoracique de MONACO.