Mortalité durant la pratique sportive : du risque à la cause

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Le risque est un “danger éventuel plus ou moins prévisible”, dixit le dictionnaire Larousse. La pratique sportive, par sa sollicitation cardiovasculaire parfois intense, expose dans certaines situations à un risque de mort subite. Ces événements sont rares mais dramatiques et souvent médiatisés.

Comment prévenir ce risque de mort subite à l’occasion de la pratique sportive ? Après avoir revu les causes de décès observés pendant le sport, nous tenterons de déterminer les situations menaçantes et les mesures préventives pour y répondre. Pour contrer cette menace, le plus gros malentendu serait de recommander de ne pas faire de sport car les bienfaits de l’activité physique et du sport sont désormais parfaitement démontrés par de nombreuses études scientifiques. Les bénéfices les plus spectaculaires sont une diminution des pathologies cardiovasculaires et néoplasiques et une amélioration de l’espérance de vie. C’est le paradoxe du sport [1-3].

Contexte

La mort subite du sportif est définie par une mort naturelle (non traumatique, non iatrogène), survenant de façon inattendue et brutale (immédiate ou dans l’heure suivant le premier symptôme) au cours ou au décours immédiat (1 heure) d’une pratique sportive. Alors que l’on déplore chaque année en France 400 décès traumatiques pendant le sport (auxquels il faut ajouter 400 décès par noyade et 200 par accidents de vélo), on décompte 900 à 1 200 morts subites non traumatiques (sur un total annuel de 40 000 mort subites) [4].

Les étiologies sont multiples : hyperthermie maligne, rupture d’anévrysme, épilepsie, embolie pulmonaire, état de mal asthmatique. Les causes cardiaques représentent toutefois plus de 90 % des cas. Cela s’explique par l’augmentation importante du travail cardiaque (débit multiplié par 5 voire jusqu’à 8 pour les champions), l’apparition de modifications électrolytiques (effort prolongé, températures élevées), humorales et neurovégétatives (décharge d’adrénaline)[...]

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À propos des auteurs

Hôpital Marie Lannelongue, Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, Université Paris-Saclay, PLESSIS-ROBINSON.

Hôpital Marie Lannelongue, Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, Université Paris-Saclay, PLESSIS-ROBINSON.