Hypertriglycéridémie : athérogène ou pas ?

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Les maladies cardiovasculaires (MCV), notamment d’origine athéromateuse, constituent la principale cause de mortalité dans le monde. Parmi les facteurs de risque cardiovasculaire, les dyslipidémies et en particulier le lien entre le taux de LDL-cholestérol (LDL-c) et les MCV athéromateuses est indéniable [1]. L’intérêt clinique porté aux lipoprotéines riches en triglycérides (LRT), dont le marqueur biologique est le taux de triglycérides (TG) plasmatiques, a considérablement fluctué ces dernières décennies. Ces LRT ont été successivement considérées comme facteurs de risque des MCV athéromateuses ou “innocents” témoins de la baisse du HDL-c. En conséquence, les recommandations concernant le traitement des LRT ont largement évolué au fil du temps [2].

Risque cardiovasculaire résiduel

Il se définit par le risque d’événements cardiovasculaires qui persiste chez les sujets malgré des objectifs thérapeutiques atteints en ce qui concerne le taux de LDL-c, la pression artérielle et l’équilibre glycémique [3]. La dyslipidémie athérogène – qui est principalement caractérisée par l’augmentation des LRT et donc des TG à jeun et en postprandial (hyperlipidémie postprandiale), la baisse du HDL-C et l’augmentation de la quantité de LDL petites et denses – est souvent associée à ce risque cardiovasculaire résiduel et est fréquemment retrouvée chez des sujets à haut risque cardiovasculaire ayant un profil d’insulinorésistance comme les patients diabétiques de type 2, les sujets présentant un surpoids ou une obésité, ou un syndrome métabolique ainsi que les patients insuffisants rénaux chroniques [3, 4].

Mesure des LRT plasmatiques

Les LRT d’origine hépatique (VLDL et IDL) et intestinale (chylomicrons et leurs remnants) contiennent à la fois des TG, du cholestérol, des phospholipides et des protéines. La concentration plasmatique des LRT peut être évaluée par deux mesures simples : le taux de TG plasmatiques et le taux de remnant-cholestérol (remnant-c) qui peut être calculé par la formule : cholestérol total – LDL-c – HDL-c.

Données épidémiologiques

Plusieurs[...]

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À propos de l’auteur

Aix-Marseille Univ/APHM/Inserm 1263/INRAE 1260/C2VN, Pôle ENDO, service de Nutrition-Maladies métaboliques-Endocrinologie, CHU de la Conception, MARSEILLE.