La pratique du sport chez l’enfant cardiaque

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La population de jeunes et d’adultes ayant une cardiopathie congénitale (CC) augmente rapidement depuis plusieurs années grâce aux progrès notables de la prise en charge médicale et interventionnelle. Les estimations les plus récentes rapportent qu’un adulte sur 150 est atteint d’une CC, avec une croissance annuelle de ce chiffre estimée à 5 %. Les effets bénéfiques d’une activité physique d’intensité modérée, régulière et soutenue dans le temps, sont bien établis pour les patients atteints de maladies chroniques. En revanche, le rôle de l’activité physique chez les patients atteints d’une CC n’a pas été suffisamment étudié et la pratique du sport dans cette population a par le passé été déconseillée [1].

Une surestimation du risque de survenue des complications associées à la pratique du sport, à la fois par les cliniciens, les patients et leur entourage, est probablement responsable d’avoir largement écarté cette population de la participation à des activités physiques modérées à intenses. Il existe aujourd’hui un consensus scientifique, avec un soutien bibliographique de plus en plus solide, pour retourner la situation et mettre en avant l’impact positif d’une activité physique adaptée après évaluation individualisée pour chaque patient suivi pour une CC [2].

La thérapie physique et les programmes de réadaptation regagnent depuis peu leur place en tant que traitements associés à la pharmacopée, avec des implications sur les capacités fonctionnelles et le bien-être qui vont probablement jouer un rôle clé dans le devenir et le pronostic à long terme des patients atteints d’une CC. Et c’est d’autant plus important car les enfants nés avec une CC sont plus à risque de développer un surpoids et présentent dès l’enfance une limitation des capacités fonctionnelles qui n’est pas totalement imputable à leur maladie [3, 4].

Pour les enfants touchés par une CC, le déconditionnement musculaire est jusqu’à 3 fois plus fréquent que pour leurs pairs, avec une diminution des valeurs de VO2 évaluée par test d’effort avec analyse des échanges gazeux [5, 6].

La restriction de l’activité physique ne semble pas réduire le risque de mort subite pour la grande majorité des patients porteurs d’une CC, des situations à risque existent et doivent être identifiées et adressées (tableau I). Même si le risque de mort subite est globalement plus élevé[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie-Pédiatrie, CHU de TOULOUSE.